Photo : Slimene S.A. L'Alliance nationale pour le changement (ANC), initiée par le mouvement d'El Islah, tiendra, aujourd'hui, à Alger, une réunion pour débattre de la situation générale prévalant au pays. Selon Djamel Benabdeslam, SG du parti initiateur, l'ordre du jour sera axé essentiellement sur l'élaboration d'une feuille de route commune à même d'émettre des propositions susceptibles de dépasser l'« impasse » dans laquelle se trouve l'Algérie. « Nous sommes au stade préparatoire et la concertation se poursuit depuis quelque temps entre l'ensemble des adhérents en vue d'une action commune à entreprendre. Les membres de la nouvelle alliance s'attelleront à l'élaboration d'une plate-forme de revendications politiques à examiner lors de la conférence nationale prévue, et qui sera adressée au chef de l'Etat dans un proche avenir », indique le chef de file de la formation d'El Islah. Pas moins de 15 membres, partagés entre partis politiques, associations, syndicats et autres personnalités connues de la scène nationale, sont, en effet, regroupés autour de l'Alliance depuis sa création, début du mois en cours. En sus du parti El Islah, le Mouvement pour la prédication et le changement (MPC), groupe dissident du MSP conduit par Abdelmadjid Menasra, le parti du Rassemblement algérien (RA), le Parti républicain algérien (PRA), le FNA, Ahd 54, sont les principaux signataires de la création de l'Alliance nationale pour le changement. Outre ces partis politiques, des syndicats ont également rejoint l'Alliance. L'UNPEF, le SNTE et le Snapap, l'ex-chef de gouvernement. Ahmed Benbitour, Tahar Benbaïbeche, ancien membre du bureau national du RND, pour ne citer que ceux-ci, figurent également dans ladite Alliance. La tenue d'une conférence nationale pour le changement et l'élaboration d'une charte d'honneur de l'opposition et d'une plate-forme de revendications politiques sont autant d'objectifs que s'est assignés l'ANC. « La situation actuelle nécessite des réformes profondes à entreprendre en concertation avec tous les acteurs politiques », indique M. Benabdeslam. La transition vers une démocratie « réelle », l'Etat de droit, l'ouverture des champs politique et médiatique, la levée « immédiate » de l'état d'urgence, le respect des libertés syndicales et d'opinion, sont les revendications mises en avant par l'ANC. Cependant, se prononçant au nom de l'ANC, il précise que celle-ci ne prendra pas part à la manifestation du 19 février prochain, à laquelle avait appelé la Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD). « Nous ne participerons pas à cette manifestation, mais nous ne sommes pas contre la démarche. Nous avons, à notre niveau, une feuille de route et un programme d'action en cours d'élaboration qui seront mis en œuvre graduellement. Des contacts sont engagés avec toutes les parties pour faire aboutir notre action, y compris avec la CNCD », dira le membre de l'ANC.