Coup de théâtre à l'ESS. Serrar a finalement mis sa menace à exécution. Il a officiellement remis sa démission de la présidence du club lundi à l'issue de l'assemblée générale tenue en fin d'après-midi au parc d'attractions de la ville. En dépit du refus des membres de l'AG qui avaient rejeté en bloc cette démission, et malgré le vibrant hommage qui lui ont rendu à l'occasion, quant à sa gestion du club, le désormais ex-patron ententiste a campé sur sa position. Ce qui ne l'a tout de même pas empêché de verser quelques larmes en guise d'adieu plongeant toute l'assistance dans l'émoi. Ce fut en tout cas, un moment fort en émotion. Du coup, le représentant de la Jeunesse et des Sports qui a pris acte de cette démission, a proposé la constitution d'un comité des sages pour gérer provisoirement les affaires du club. Présidé par l'ancien joueur Abdallah Mattem, ce comité est composé de cinq personnes. Il s'agit de Ahmed Benkara, Merouane Garou, Tahar Madani et Hammadi Nefir, tous membres de l'AG. Ce comité qui aura pour première mission d'assurer l'intérim, s'emploiera à convaincre Abdelhakim Serrar de revenir sur sa décision. En cas d'échec de cette mission de bons offices, les dispositions prévues en pareil cas par la réglementation seront prises, notamment la constitution d'une commission de recueil des candidatures, suivie d'une AG élective, selon le représentant de la DJS. Mais aux dernières nouvelles, Serrar n'écarte pas la possibilité de revenir aux affaires du club. Cependant, il aurait donné un dernier ultimatum de 15 jours pour les pouvoirs publics afin de régler la situation. Serrar avait, en effet, demandé de délivrer au club l'acte de propriété du siège de l'ESS sis à Beaumarché, nécessaire pour la réalisation du projet d'une coopérative de promotion immobilière pouvant permettre au club de s'autofinancer. En attendant, à Sétif, l'heure est à l'intensification des démarches afin de convaincre Hakoum de revenir sur sa décision. D'ailleurs, on apprend selon une source proche de la direction ententiste que de nombreuses personnalités influentes à l'image de Walid Sadi auraient pris attache avec Serrar. Même le wali de Sétif aurait intervenu personnellement auprès de la mairie de Sétif pour régler ce problème.