La générale de la pièce de théâtre « Torchaka » (l'allumette), une comédie ubuesque sur la valeur de l'amour et de l'humanisme dans la société, a été présentée jeudi dernier à Alger, devant un public nombreux et conquis. Ecrit et mis en scène par Ahmed Rezzag, le spectacle, présenté à la salle Mustapha-Kateb du Théâtre national, a été servi, 90 minutes durant, par une vingtaine de comédiens issus de différents théâtres régionaux. Dans le rire et la dérision, l'« indifférence et l'absence d'intérêt porté à l'autre dans les sociétés arabes » ont été pointées du doigt, dans un microcosme social qui raconte l'univers « démuni de sentiments des allumettes. Pourtant « Torchaka », campé par Adila Soualem et « Zalamit », rendu par Oussama Boudchiche, vont être saisis par un sentiment vif exprimant une relation affective intense, ce qui suscitera l'étonnement des « leurs » qui ne jurent que par l'étincelle et le souffre. Hamid Achouri, signant un retour tant attendu, a interprété le rôle de Sidi Zelmout, doyen et chef de la communauté, à qui la responsabilité de comprendre et d'expliquer à ses administrés la possibilité d'existence d'un amour aussi insensé, lui incombe. Produit par le Théâtre national Mahieddine-Bachtarzi, le spectacle « Torchaka » est encore à l'affiche ce soir au TNA.