Le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies pour le Mali, Mahamat Saleh Annadif, a déploré, jeudi dernier, la lenteur de la mise en œuvre de l'accord de paix, un an après sa signature. Selon un communiqué de l'ONU, Annadif, qui a pris ses fonctions en janvier 2016, a souligné que la Mission des Nations unies au Mali (Minusma) restait pleinement engagée dans ce dossier. « Il est évidement clair que c'est aux parties qu'incombe le devoir d'honorer leurs engagements. C'est à elles de faire de l'accord de paix et de réconciliation une réalité », a-t-il souligné. Le représentant spécial a noté que la situation sécuritaire s'était notablement dégradée ces dernières semaines. Depuis son déploiement en 2013, la Minusma détient le palmarès de la Mission la plus meurtrière des missions des Nations unies actuellement déployées. De février à mai 2016, 19 Casques bleus ont été tués suite à des actions terroristes dont 12 pour le seul mois de mai. Malgré ce contexte, Annadif a relevé des signes d'espoir au regard de la situation de 2012. Il a ainsi noté le respect du cessez-le-feu par toutes les parties maliennes signataires de l'accord de paix, la poursuite des efforts consentis par le gouvernement malien dans la mise en place d'un cadre juridique et institutionnel solide, et enfin le fait qu'en matière de cantonnement, près de huit sites sont presque achevés.