Alors qu'il imposait le respect dans la hiérarchie mondiale du demi-fond en début des années 2000, l'athlète algérien Ali Saïdi-Sief a été surpris par un contrôle positif à la nandrolone après les Championnats du monde 2001 à Edmonton. Pour rappel, Saïdi-Sief avait terminé deuxième du 5.000 m des Mondiaux derrière le Kényan Richard Limo, mais sa médaille lui avait été retirée après son contrôle positif, qui lui a valu une suspension de deux ans. Sa disqualification avait profité au champion olympique de la distance, l'Ethiopien Million Wolde, et au Kényan, John Kibowen, qui se sont classés respectivement deuxième et troisième des Mondiaux. Replongé par nos soins dans cette histoire, Saïdi-Sief se remémore cette tâche noire dans sa vie de sportif de haut niveau non sans amertume. « J'ai été contrôlé positif après les Championnats du monde d'Edmonton en 2001. Il n'a jamais été question de dopage du fait que j'ai toujours été un athlète clean. La réalité est que mon médecin m'avait prescrit un médicament qui avait laissé en moi des traces de dopage après sa prise. Le verdict de ma suspension de deux ans était tombé tel un couperet. Ça m'avait désarçonné car j'ai payé pour une faute que je n'avais pas commise. Ça reste le plus mauvais souvenir de ma carrière car cela s'est produit au moment où je m'apprêtais à m'attaquer aux différents records du monde des courses de demi-fond », a-t-il regretté. Ayant clamé son innocence à qui de droit, Saïdi-Sief souhaitait obtenir la clémence de l'Iaaf en vertu d'une « règle exceptionnelle », mais le conseil, réuni à l'époque à Nairobi, a rejeté l'appel de l'athlète algérien.