L'athlète algérien vient d'être débouté par l'instance suprême de l'athlétisme. Le conseil de la Fédération internationale d'athlétisme (Iaaf) vient de rejeter l'appel introduit par l'athlète algérien Ali Saïdi-Sief, contrôlé positif à la nandrolone après les championnats du monde 2001 à Edmonton. Saïdi-Sief avait terminé deuxième du 5.000 m des mondiaux derrière le Kenyan Richard Limo, mais sa médaille lui avait été retirée après son contrôle positif, qui lui a valu une suspension de deux ans. Sa disqualification avait profité au champion olympique de la distance, l'Ethiopien Million Wolde et au Kenyan John Kibowen, qui se sont classés respectivement deuxième et troisième des mondiaux. Saïdi-Sief souhaitait obtenir la clémence de l'Iaaf en vertu d'une «règle exceptionnelle», mais le conseil, réuni samedi à Nairobi, a rejeté une fois encore cette éventualité sous prétexte qu'elle est appelée à être modifiée car de nombreux athlètes incriminés penseront que, grâce à elle, leur suspension sera réduite automatiquement. Pour le conseil de l'Iaaf, dorénavant si un athlète est pardonné après un contrôle positif, ça devra être exceptionnel. Un responsable de l'Iaaf a déclaré que le dossier de l'athlète algérien avait été examiné avec d'autres appels, dont celui de l'Italien Andrea Longo. Saïdi-Sief souhaitait obtenir la clémence de l'Iaaf en vertu d'une «règle exceptionnelle», mais le conseil, en réunion à Nairobi, a estimé que cette règle devait être modifiée car de nombreux coureurs pensent que grâce à elle leur suspension sera systématiquement réduite. Pourtant Saïdi, lors d'une conférence de presse en marge des Jeux méditerranéens, avait déclaré: «Je suis innocent et je le prouverai quand l'Iaaf étudiera le dossier que la Fédération algérienne possède», et d'ajouter: «Je n'accepterai pas, ne serait-ce qu'un jour de suspension car je ne me considère pas comme dopé. J'ai été contrôlé 10 jours avant et rien n'a été trouvé. J'ai toujours été contre le dopage, en plus, je n'ai pas besoin de cela». il soulignera, en outre, que la nandrolone est surtout utile aux «sprinters et aux haltérophiles». Dans ces conditions, et quand on est convaincu de son innocence, on ne quémande pas la clémence de la première instance mondiale surtout quand sa propre Fédération l'a condamné à six mois. En outre l'excuse des compléments alimentaires contaminés ne sera pas acceptée pour une réduction de suspension. L'Iaaf a décidé de prendre ces mesures afin que les athlètes soient plus responsables et un athlète suspendu sera uniquement autorisé à faire appel après avoir accompli un an de suspension. D'ailleurs l'Iaaf va probablement demander au Tribunal arbitral du sport de se pencher sur la décision de la Fédération américaine d'athlétisme qui, aux Jeux olympiques de Sydney en 2000, avait refusé d'identifier un coureur contrôlé positif aux stéroïdes anabolisants. Le président de l'Iaaf, Lamine Diack, a d'ores et déjà écrit à la Fédération américaine pour lui demander de révéler l'identité du coureur. De son côté, le Comité olympique américain a accusé la Fédération américaine de se moquer de la réglementation antidopage.