C'est en tout cas ce qu'a indiqué la Confédération africaine de football (CAF), jeudi tard dans la soirée, sur son site officiel. « Suite aux incidents regrettables survenus lors du match n° 98 ES Sétif (Algérie) - Mamelodi Sundowns (Afrique du Sud), comptant pour l'édition 2016 de la Ligue des champions Orange de la CAF et ayant obligé l'arbitre à interrompre la rencontre avant son terme, la Commission d'organisation des compétitions interclubs de la CAF a décidé d'appliquer les provisions du Chapitre XII para 3 des règlements de la Ligue des champions de la CAF et de considérer l'équipe ES Sétif perdante et éliminée de la compétition et ce, sans préjudice aux autres sanctions qui peuvent être infligées par le jury disciplinaire de la CAF », indique le communiqué publié par l'instance dirigeante du football africain sur son site officiel. En effet, ajoute la CAF, « les officiels du match ont constaté notamment un envahissement du terrain, ainsi que de nombreux jets de projectiles, de pierres, de bouteille et de pétards, provoquant un certain nombre de blessés parmi les spectateurs et les forces de sécurité ». Le chapitre XII paragraphe 3 du règlement de la compétition auquel la CAF fait allusion, stipule que « si l'arbitre est obligé d'arrêter le match avant sa fin réglementaire à cause d'un envahissement du terrain ou d'une agression contre l'équipe visiteuse, l'équipe hôte sera considérée comme perdante et sera éliminée de la compétition, nonobstant les sanctions prévues par les statuts et règlements ». La CAF a également décidé d'annuler le résultat du match remporté (2-0) par la formation sud-africaine, conformément à l'esprit de l'article XI.13 du règlement stipulant que « si une équipe se retire après le début des matches de groupe sans avoir joué la moitié des matches de groupe, l'ensemble des résultats des rencontres auquel cette équipe a participé est annulé ». Comme le club tunisien de l'Etoile du Sahel en 2012, sanctionné par la CAF pour le même motif, le représentant algérien se voit ainsi contraint de quitter prématurément cette prestigieuse épreuve qu'il avait remportée en 2014, laissant du coup le Zamalek, Enyimba et Mamelodi Sundowns se disputer à trois les deux tickets qualificatifs du groupe B. A Sétif, cette décision est tombée tel un couperet même si du côté de la direction du club on nous a indiqué que jusqu'à jeudi soir, aucune notification officielle n'était encore parvenue ni de la part de la CAF ni même de la FAF. En attendant, les dirigeants du club phare des Hauts-Plateaux, à commencer par le président Hassan Hamar, doivent certainement s'en mordre les doigts, eux qui avaient mis le paquet durant ce mercato pour monter une équipe capable de reconquérir la couronne africaine.