Rien ne va plus entre le nouveau bureau du syndicat national des éditeurs du livre (Snel) et le commissaire général du Sila, (Salon international du livre d'Alger) Smaïl Meziane, également directeur de la maison d'édition Casbah. A l'approche de la quatorzième édition du Salon international du livre, les responsables du Snel sont montés mardi dernier au créneau pour dénoncer les agissements de ce dernier envers le syndicat, débouchant sur une situation de «blocage» entre les deux organismes, pourtant partenaire officiel dans l'organisation de ce rendez-vous international. «On ne sait pas jusqu'à ce jour quel est le rôle échu au syndicat. Le commissaire général nous boude. Il ne répond pas à nos doléances», dira Fayçal Houma, président du syndicat dans une conférence de presse tenue au siège de l'Union nationale des écrivains à Alger. Pour preuve : «Nous avons reçu quelque 107 demandes, sans parler de nos partenaires étrangers qui nous sollicitent afin d'assurer leur participation. Mais on ne sait quoi faire face à cette fin de non recevoir du commissariat», s'est-il plaint. Autre argument : M. Houma affirme que le syndicat avait sollicité le commissariat général pour l'obtention d'un stand d'une capacité de 52 m2 mais n'a pu obtenir qu'un espace réduit à 12 m2. «Avec ces pratiques, M. Meziane espère nous pousser au boycott du salon. Chose qu'on ne fera jamais en dépit de toutes les pressions», a-t-il lancé, en indiquant que le syndicat a adressé une lettre de protestation au ministère de la Culture, afin de dénoncer cette situation de «blocage» et une lettre ouverte adressée au président de la République M. Abdelaziz Bouteflika dont un exemplaire est parvenu à la rédaction. Par ailleurs, dans le cadre de son soutien à la nouvelle politique du livre, initiée par la tutelle, le nouveau bureau du Snel a élaboré un avant-projet de charte de l'édition. Un dispositif, ouvert à la concertation de la part de l'ensemble des éditeurs du pays, avisant une meilleure prise en charge de la profession.