Cinq militaires et un gardien de village ont été tués, hier, à Van (est de la Turquie) dans une nouvelle attaque à la voiture piégée attribuée aux rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), selon l'état-major des forces armées turques (TSK). Cette attaque, qui a ciblé un avant-poste militaire à Ercis, un district de ladite province frontalière avec l'Iran, a aussi fait quinze blessés dont dix soldats et cinq gardiens de village, une milice de plusieurs milliers de Kurdes employée par Ankara pour protéger la population locale et combattre la rébellion du PKK. Cette seconde attaque à la voiture piégée s'est produite en moins de 24 heures après celle de samedi dernier qui avait visé un poste de la gendarmerie dans la province de Mardin (sud-est), tuant deux militaires et une civile, selon un dernier bilan des autorités. Ankara avait initié, en automne 2012, un processus de réconciliation avec le PKK pour mettre fin au conflit armé de trois décennies ayant fait plus de 40.000 tués. Mais deux ans et demi plus tard, ce processus a volé en éclats avec la reprise des attaques contre les forces de sécurité après l'attentat-suicide de Suruç, le 20 juillet 2015, qui avait fait 34 tués parmi des sympathisants du mouvement kurde. Au moins 7.700 rebelles ont été tués ou capturés depuis à l'intérieur du pays et dans les raids aériens des avions de combat turcs dans le nord de l'Irak (bases arrières du PKK) et près de 600 membres des forces de sécurité (soldats, policiers et gardiens de village) ont péri dans les attaques du PKK.