Le président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, a, lors de la reprise des travaux de la chambre haute, défendu l'institution qu'il dirige et ses membres. Il est intervenu notamment pour dire à ceux qui « émettent des commentaires dénués d'objectivité » que leurs jugements « sont sans fondements ». Sa réaction se base sur les critiques suscitées par la récente désignation de Amar Ghoul en tant que sénateur du tiers présidentiel. Il a rappelé que « les désignations au sein du tiers présidentiel du Conseil de la nation relèvent des prérogatives du Chef de l'Etat qui a la compétence de choisir ceux qu'ils jugent les plus méritants pour être désignés au Conseil de la nation et aussi le moment où cette désignation doit intervenir. » Selon lui, les atteintes et remises en cause portées à l'endroit des prérogatives du président de la République constituent une atteinte et une remise en cause du texte fondamental de la République qui est la Constitution. Bensalah estime que « les écarts de langage et les jugements non fondés auxquels recourent certaines plumes pour dénigrer l'institution et ses membres, sans aucune raison valable, méritent que l'on rappelle à leurs auteurs la nécessité du respect des règles de déontologie et de liberté d'expression ». « Nous sommes réceptifs aux critiques formulées au sujet des membres du Conseil, car notre foi est que la critique est nécessaire et est toujours la bienvenue, mais nous estimons que cela ne doit nullement servir de prétexte à des jugements loin de toute objectivité, non constructifs et souvent offensants car cela, avant de nuire aux personnes, constitue une atteinte à la liberté d'opinion », ajoute-t-il en affirmant que ces écarts de langage qui relèvent souvent « de la diffamation et l'insulte, sont des dérives graves qui nuisent à la culture de la diversité et à la liberté d'expression. Ce sont des comportements qui portent atteinte à l'exercice de la démocratie ». Abdelkader Bensalah a saisi l'opportunité pour féliciter Amar Ghoul en lui rappelant « que l'appartenance au Conseil de la nation est un honneur mais elle est en particulier une lourde charge, impliquant la multiplication d'efforts afin d'apporter sa contribution au travail de cette institution ».