• El Tarf : Des sangliers devenus «envahissants» Il ne se passe plus un jour, dans la wilaya d'El Tarf, sans que les citoyens des villes et des agglomérations secondaires, ou encore les agriculteurs, ne signalent des descentes de hordes de sangliers qui commencent, disent-ils, à «empoisonner» leur quotidien. Si les populations des zones urbaines craignent des attaques de ces animaux sauvages, qui rodent durant la nuit et parfois en plein jour dans les cités et les quartiers à la recherche de nourriture, beaucoup d'agriculteurs vivent dans la hantise de voir leurs exploitations subir d'importantes pertes. Les «visites» de ces suidés sont d'autant plus préjudiciables qu'elles s'opèrent au niveau des zones agricoles et des périmètres irrigués de Bounamoussa, riches en potagers, où ces bêtes, toujours affamées, ne laissent rien sur leur passage. «Ces dernières années, tout le monde assiste, impuissant, à la prolifération de cette bête nuisible, pourtant signalée en grand nombre dans différentes localités de la région», se lamente un agriculteur ayant déjà eu à apprécier "l'appétit" des sangliers. En milieu urbain, ces bêtes ont été repérées à maintes reprises à la périphérie des villes et agglomérations secondaires où elles viennent fouiner dans les ordures ménagères, tandis que de nombreux accidents de la circulation ont été occasionnés par celles qui surprennent les automobilistes à des traversées de route. Pour remédier à la situation, des agriculteurs tirent la sonnette d'alarme et appellent à l'organisation de battues auxquelles seraient associés des chasseurs, «seule solution pour venir à bout de ces hordes de prédateurs», estiment-ils. Interrogé, un responsable local a indiqué qu'elles ne peuvent avoir lieu qu'après délivrance d'une «autorisation pour la chasse au grand gibier qui se déroule du 1er janvier au 20 mars de chaque année», en collaboration avec d'autres services. Pour l'heure, les agriculteurs tentent d'éviter que leurs cultures ne soient la proie de ces prédateurs, en renforçant les rondes de surveillance de leurs champs. • Constantine : Des entrepreneurs en colère contre BATINCO Une trentaine d'entrepreneurs a engagé un mouvement de protestation contre l'entreprise BATINCO chargée de la réalisation du projet de 120 logements de fonction de la gendarmerie nationale dans la localité de Gatar Elich. Une décision mûrement réfléchie selon un de leur portes-parole qui accuse BATINCO d'avoir tout fait pour pourrir la situation, alors qu'ils réclament depuis six mois leur dû : «Nous avons posé un ultimatum à cette entreprise il y a quelques semaines déjà au cas où la situation ne s'améliore pas. Nous avons signé une pétition et nous avons déclenché un arrêt de toute activité dans les différents chantiers afin d'obtenir nos droits. Nous ne comprenons pas pourquoi ils s'obstinent à ne pas vouloir nous rémunérer d'autant plus que la gendarmerie nationale est un sérieux client qui paye dans les temps le projet». Le groupe d'entrepreneurs a sommé tous les ouvriers du chantier à cesser toute activité, en attendant les négociations entre BATINCO dont la direction se trouve à Annaba et les protestataires, le projet qui devait être livré dans quelques mois risque de connaître un retard considérable si cette situation perdure encore. Kais B.