Le quartier de Sidi El Houari connait, ces derniers jours, un phénomène inhabituel, vu qu'à la nuit tombée, des sangliers affamés investissent l'axe, reliant le quartier des Pins à celui de Sidi El Houari et y restent jusqu'aux alentours de 8heures du matin. Cette situation menace ainsi des centaines d'élèves qui se rendent, tôt le matin, dans les écoles qui sont d'ailleurs très nombreuses dans cette région. Ainsi, les habitants de cette localité interpellent les autorités compétentes, au vu de contenir la situation et ce, avant qu'un drame ne survienne. Selon les déclarations des riverains, les écoliers, alors qu'ils rejoignaient leurs classes, ont croisé plusieurs sangliers, à proximité des écoles, ce qui a obligé certains à rebrousser chemin, alors que d'autres ont réussi à éviter les sangliers et rejoindre les bancs de l'école. Ces mêmes interlocuteurs expliquent que la présence de ces animaux serait due à l'existence d'une décharge publique, ajouter à cela que beaucoup d'habitants jettent leurs ordures ménagères au niveau d'habitations démolies, se transformant ainsi en dépotoirs aléatoires. Outre cet axe, plusieurs pâtés de maison, se trouvant sur le mont Murdjadjo, souffrent de ce même problème et se voient ainsi contraints à observer un couvre-feu forcé, établi par une horde de sangliers, dès la tombée de la nuit. D'une autre part, les automobilistes s'inquiètent de la situation et craignent la survenue d'accidents, causés par le passage de ces sangliers, surtout que l'éclairage public est inexistant sur les artères concernées. La même situation sévit au niveau des localités d'El Kerma, Misserghine, Boutlélis, Canastel, Kristel et Bouâmama et l'expansion de ces animaux sauvages est telle qu'ils n'hésitent point à s'approcher des zones d'habitations pour se nourrir. Le comble, c'est que les habitants de ces régions ne peuvent rien, face à des bêtes féroces dont le nombre augmente de jour en jour. Certains agriculteurs se sont même plaints des dégâts, causés par ces sangliers, aux tubes d'irrigation et d'arrosage de leurs terres. Pour indication, le commissaire des gardes-forestiers a déclaré avoir organisé 50 sorties dans toutes ces régions, l'année dernière, des sorties, ayant abouti à l'abattage de 150 sangliers. Il faut savoir aussi que ces opérations doivent s'inscrire dans un cadre légal et sur la base de plaintes déposées par les citoyens concernés.