L'article 6 a été entériné avec les modifications demandées par le coordinateur de la commission ad hoc, Djamel Benalioua. Ce dernier a indiqué que l'article réadapté sera publié dans les prochains jours sur le Journal officiel. « C'est une grande victoire pour le mouvement sportif algérien. Les autorités ont tenu leurs promesses. Je remercie le ministre de la Jeunesse et des Sports, El Hadi Ould Ali, qui a soutenu notre cause auprès du Premier ministre, Abdelmalek Sellal. Ce dernier a été compréhensif et tout est à son honneur », soutient-il. Initialement, l'article 6 interdisait aux clubs sportifs amateurs de puiser dans la subvention de l'Etat pour verser tous types d'arriérés aux athlètes. « L'application de l'article 6 dans sa première version relevait de l'impossible. En dehors de la contribution de l'Etat, notre budget est dérisoire et insuffisant pour prendre en charge les salaires, primes et indemnités de nos athlètes. Ces derniers, rappelons-le, sont des étudiants qui n'ont pas de revenus sauf leurs salaires perçus au niveau de leurs clubs employeurs. Maintenant que l'alinéa 12 a été revu, nous rassurons nos compétiteurs et compétitrices que rien ne sera touché concernant leurs primes et indemnités », ajoute-t-il. Revenant sur le dialogue qu'il a eu dans le cadre de la commission mixte MJS-clubs, Benalioua, qui est aussi le président de la section Basket-ball du NAHD, a souligné que le responsable du secteur de la jeunesse et des sports ainsi que ses cadres ont fait montre d'une grande responsabilité et coopération. « Le fait d'être attentif à nos doléances a été déterminant dans l'issue favorable de l'affaire. Il faut souligner que l'application de l'article 6 non modifié allait causer une grève générale et l'arrêt des compétitions. Grâce à nos efforts et ceux du MJS et du Premier ministre, nous venons de donner un second souffle au sport amateur en Algérie, qu'il soit collectif ou individuel », insiste le même responsable. Le gain de cause des clubs contestataires doit les pousser à préparer le passage graduel au semi-professionnalisme d'ici quelques années. « Il est temps de se concerter pour mettre en place un agenda pour amorcer une nouvelle restructuration de nos clubs. Ceci dit, sortir de l'assistanat doit être suivi d'une revue de la stratégie du sponsoring en Algérie », dira-t-il. Pour rappel, l'enveloppe consacrée par les sponsors aux clubs sportifs amateurs est majoritairement symbolique alors que des écoles sont au bord de la disparition, vu leur situation financière alarmante.