Dans un communiqué publié le 26 juillet sur son site officiel, intitulé « Le Maroc n'a pas participé au 27e Sommet de l'Union africaine et n'y a pas pris la parole », l'UA a confirmé la réception du courrier du roi Mohammed VI par le président tchadien, Idriss Deby Itno, mais explique que « cette question (le retour du Maroc, ndlr) ne figurait pas à l'ordre du jour du Sommet et n'a pas non plus fait l'objet de discussions au cours des délibérations de la conférence des chefs d'Etat et de gouvernement », vu que l'Union n'a pas encore reçu de demande officielle du Maroc afin que son retour puisse être voté. Si des officiels marocains ont fait le déplacement dans la capitale rwandaise du 10 au 18 juillet, parmi lesquels le ministre des Affaires étrangères, Salaheddine Mezouar, l'UA tient à rappeler qu'il n'y a pas eu de participation officielle du Maroc au sommet de l'UA comme rapporté par plusieurs médias. La Commission de l'Union africaine tient également à « rappeler que l'Acte constitutif de l'Union africaine ne contient pas de disposition relative à l'expulsion d'un membre quelconque de l'Union », écrit l'Organisation, en référence à la RASD qui est un membre fondateur de l'UA en 2002. Le Maroc, par contre, a quitté, en 1984, la précédente organisation panafricaine qui est l'OUA. Pour joindre l'UA, il doit se conformer à son acte constitutif. Ce texte ne prévoit de suspendre que les pays membres dont les gouvernements ont accédé au pouvoir « par des moyens anticonstitutionnels », et ce n'est pas le cas de la RASD dont le nouveau président, Brahim Ghali, a été démocratiquement élu le 9 juillet dernier. Le Conseil de sécurité appelle à la reprise des négociations L'ONU encourage davantage les deux parties en conflit au Sahara occidental à reprendre les négociations. « Les membres du Conseil de sécurité ont souligné l'importance de la relance des négociations directes (entre le Front Polisario et le Maroc) pour parvenir à une solution politique garantissant le droit à l'autodétermination au peuple sahraoui », a dit le président du Conseil de sécurité, Koro Bessho, au cours d'un point de presse tenu à l'issue du briefing d'Hervé Ladsous, le secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix de l'ONU. Interrogé si le Conseil avait abordé la lettre qui lui a été adressée vendredi dernier par le Front Polisario demandant l'adoption d'une approche urgente pour la reprise des négociations, Bessho a répondu que les « 15 » « ont relevé l'importance de relancer ce processus politique ». Le président du Conseil de sécurité a, en outre, indiqué que l'organe onusien a été informé de l'état du rétablissement des activités de la mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental (Minurso). « Le Conseil a exprimé le souhait que la Minurso puisse atteindre la fonctionnalité complète le plus tôt possible », a-t-il dit, en ajoutant que ses membres ont jugé important que la mission puisse exercer à nouveau pleinement ses fonctions. Pour rappel, le Conseil de sécurité a accordé, le 29 avril dernier, un délai de trois mois au chef de l'ONU pour l'informer sur la restauration des activités de cette mission, démantelée par le Maroc plus d'un mois auparavant. A la mi-juillet, c'est-à-dire à deux semaines de la fin du délai, 25 membres de la composante civile de la Minurso ont regagné leurs postes à El Ayoune occupée. Pour le reste, le Maroc, fidèle à sa politique de manœuvres, veut négocier.