« Nos voix ne peuvent que se taire face à la volonté d'Allah », a écrit le président Bouteflika dans son message, ajoutant « que dire face à la perte de mon cher ami et compagnon de lutte politique et diplomatique, le défunt ministre d'Etat, conseiller spécial et représentant personnel, le moudjahid Boualem Bessaïeh ». Et de poursuivre : « que dire de cette source jaillissante de sagesse et de mesure, de littérature et d'art, de poésie et de finesse, de diplomatie pondérée et de politique avisée, d'expérience longue et émérite, de fidélité en amitié et de loyauté à la patrie, de vertus et de valeurs. Des qualités qui ont fait sa grandeur, une grandeur à la hauteur des missions qu'il a habilement assumées dans toutes les fonctions qu'il a occupées avec mérite, aussi bien en tant qu'ambassadeur de son pays, que chef de sa diplomatie, président de son conseil constitutionnel, en somme un homme d'Etat ». « Je perds aujourd'hui un ami cher dont les avis et les idées m'ont éclairé et inspiré et un homme de lettres qui m'a toujours fasciné par la finesse et la pertinence de son style et les thèmes qu'il choisissait en histoire et préfaçait dans le domaine du cinéma en mettant en valeur les hauts faits des symboles de la révolution algérienne à travers l'histoire », a affirmé le chef de l'Etat. Et d'ajouter : « si, moi, je pleure toutes ses louables qualités, l'Algérie pleure en lui l'un de ses meilleurs fils, un homme reconnu pour la pertinence de son opinion, la profondeur de sa pensée et la perspicacité de son esprit. Elle pleure un fils loyal, un diplomate brillant et un politique émérite qui a, de tout temps, défendu avec force ses intérêts et avec courage sa révolution et qui a porté haut sa voix dans tous les fora et à partir de toutes les tribunes ». « Par ces qualités, il demeurera un exemple pour les générations et un modèle à suivre dans la fidélité au serment », a soutenu le président Bouteflika. « Aujourd'hui que s'éteint cet esprit vivace, nous ne pouvons que nous résigner devant la volonté d'Allah en le priant d'accueillir le défunt en Son vaste paradis », a écrit le président Bouteflika. Et de poursuivre en évoquant l'immense peine de sa famille, ses proches et tous ses compagnons de lutte : « je prie Allah de leur accorder courage et consolation. Puissent-ils trouver réconfort aussi bien dans le souvenir de ses hauts faits que dans la foi que telle est la destinée de toute âme », rappelant que « les patients recevront leur récompense sans compter ». « En cette douloureuse épreuve, j'adresse mes condoléances les plus attristées aux enfants du défunt, à sa famille, à ses proches et à ses compagnons, priant Allah Tout-Puissant de l'accueillir en Son vaste paradis, de les assister et de leur prêter courage et consolation », a-t-il ajouté. « ...Et fais la bonne annonce aux endurants qui disent, quand un malheur les atteint : certes nous sommes à Allah et c'est à Lui que nous retournons, ceux-là reçoivent des bénédictions de leur Seigneur ainsi que la miséricorde, et ceux-là sont les bien guidés », a conclu le président Bouteflika.