Photo : Slimene S.A. Le patronat a affiché, hier, sa satisfaction suite aux mesures prises en Conseil des ministres en vue de dynamiser l'investissement en Algérie et de faciliter la prise en charge de l'emploi. Pour M. Yousfi, de la Confédération des opérateurs économiques algériens, CGEOA, les mesures en faveur de l'emploi sont «de la plus haute importance» aussi bien côté social qu'économique. Elles dénotent une «volonté de promouvoir l'économie pour atteindre un second souffle» tout en lui donnant les moyens «d'appréhender et de résoudre le volet social», problème majeur «touchant plus particulièrement la jeunesse algérienne», dira M. Yousfi. Même réaction positive d'une autre organisation patronale, la CNPA. En effet, M. Naït Abdelaziz juge ces mesures de nature « à booster l'emploi » dans notre pays. Il a invité cependant l'administration à « les mettre rapidement en pratique» craignant qu'elles ne « s'enlisent dans les méandres de la bureaucratie qui a la peau dure chez nous», dit-il. M. Naït Abdelaziz a, à titre d'exemple considéré que la nouvelle approche du dossier du foncier comporte «une mesure phare» et qui a été le point d'achoppement des propositions du patronat algérien depuis des décennies. Le patronat n'a jamais cessé de dire, souligne-t-il que le système d'adjudication (ancien) pour l'offre d'assiettes foncières aux investisseurs «n'est pas de nature à favoriser la création de l'emploi». Le président du CNPA s'est longuement attardé sur la question du financement bancaire avec la dotation d'une ligne crédit par le Trésor au profit des banques publiques, du leasing qui doit démarrer en mars prochain. Pour lui, ces nouvelles dispositions « très importantes pour financer l'économie» s'ajoutent, «aux autres mesures prises il y a quelque temps en faveur de l'entreprise», a-t-il observé. Le président du Conseil national consultatif des PME, M. Bensaci, a de son côté estimé les nouvelles mesures axées sur le crédit de tout indiquées pour «pallier la frilosité des banques» dans le financement des entreprises, dit-il à l'APS. Il a préconisé la création d'une «instance suprême» qui veillera à la mise en application de ces nouvelles mesures et de celles déjà existantes. Pour rappel, le conseil des ministres a décidé plusieurs mesures en faveur de l'emploi et de l'investissement en Algérie. Le financement de l'investissement sera amélioré grâce à une ligne de crédit de 100 milliards DA renouvelable, afin de financer des projets à maturité longue. Quant aux sociétés d'investissements créées par les banques publiques, pour gérer les fonds d'investissements des wilayas, elles pourront participer pendant une période initiale, au capital des petites et moyennes entreprises. Le fonds national d'investissement peut avoir des prises de participation à hauteur de 34% dans le capital des PME. Sur le dossier du foncier, quatre décisions ont été prises notamment la concession des terrains aux investisseurs, sur la base d'un cahier de charges, par la voie du gré à gré moyennant redevance, avec des réductions, à hauteur de 90% pendant la période de réalisation de l'investissement et de 50% pendant la période de démarrage de l'investissement. Pour les wilayas du Sud et des Hauts Plateaux, cette redevance est symbolique, soit un dinar par mètre carré pendant dix années. Après cette échéance, elle sera à 50% de sa valeur domaniale. Enfin un programme de réhabilitation des zones d'activités (ZAC) et la création de trente nouvelles zones industrielles a été décidé.