L'enquête dans l'affaire du meurtre de la petite Nihal se poursuit. Les investigations se sont élargies à la wilaya d'Oran, lieu de résidence des parents et de la famille paternelle de la victime ainsi qu'à la wilaya de Tiaret où résident des proches de la famille. « Les enquêteurs de la Gendarmerie ont auditionné plusieurs personnes de Tizi Ouzou, d'Oran et de Tiaret mais aucune garde à vue n'a été décidée dans le cadre de cette enquête », a affirmé, hier, le chef de la cellule de communication de la GN, le colonel Mohamed Tirghini dans une déclaration à Horizons, tout en signalant que cette affaire « est complexe ». Les enquêteurs sont à pied d'œuvre depuis la disparition de la fillette devant le domicile de ses grands-parents maternels au village Ath-Toudert dans la région des Ouacifs. Une équipe d'enquêteurs s'est déplacée jeudi dernier sur les lieux où ont été découverts le crâne et les ossements de la petite Nihal. « Une enquête approfondie est menée afin de mettre toute la lumière sur les circonstances de ce drame. Tous les moyens humains et matériels ont été engagés. L'enquête est supervisée par le commandant de la GN, le général-major Nouba Mennad en personne. Les enquêteurs ont été instruits d'utiliser tous les moyens afin d'élucider cette affaire », a assuré le colonel Tirghini. « Ils sont plus d'un millier de gendarmes mobilisés dans les investigations et les recherches », a ajouté le responsable de la communication de la GN. Le père de la victime Mokrane Si-Mohand et l'oncle maternel ont été auditionnés par les enquêteurs avant d'élargir les investigations aux proches et voisins dans d'autres wilayas. Il a été également procédé à la réquisition des appels téléphoniques. De nouveaux témoignages ont été recueillis après la confirmation du décès de Nihal, selon sa tante maternelle K. A., qui maintient la piste du kidnapping suivi d'assassinat. Il est à signaler que la famille n'a reçu aucune demande de rançon. Identification en un temps record La mission des enquêteurs n'était pas facile notamment en matière d'identification des ossements et du crâne. Les experts en ADN de l'Institut national de criminalistique et de criminologie (INCC) de la GN n'avaient qu'une touffe des cheveux de l'enfant, un crâne et des ossements d'une jambe. « Les analyses des ossements prennent généralement six à huit jours de temps. Les experts de l'INCC ont travaillé 48 heures sans arrêt et ont réussi à identifier les indices en un temps record afin d'élucider cette affaire et permettre à la famille de faire son deuil », a précisé une source de l'INCC. Par ailleurs, les enquêteurs ont affirmé que ces indices retrouvés en l'absence de sang, soumis aux analyses, ne peuvent pas déterminer les circonstances du décès. « Aucune piste n'est privilégiée mais aucune piste n'est négligée non plus », a-t-on assuré. Le corps a été abandonné et les traces de morsures retrouvées sur les ossements ont confirmé que le corps de la petite a été modu probablement par des animaux sauvages (chacals), selon le rapport d'expertise.