Toujours pas de nouvelle de Nihal Si Mohand, disparue depuis 15 jours à Ouacifs, dans la wilaya de Tizi Ouzou. La Gendarmerie nationale vient de mettre un terme aux rumeurs et aux spéculations indécentes colportées par certains médias et relayées par des internautes sur les réseaux sociaux. Dans une déclaration à l'APS, elle souligne que les indices récupérés au village Ath Ali (commune de Aït Touddert, à 50 km de Tizi Ouzou), dans le cadre de l'affaire de la disparition de la fillette de 4 ans «sont en cours d'analyse» pour établir ou pas un lien avec Nihal. «Ces indices, dont un crâne et des cheveux, sont en cours d'analyse et rien ne permet pour le moment de confirmer qu'ils appartiennent à l'enfant», précise le chef du service communication du commandement de la Gendarmerie nationale, le colonel Tirghini Mohamed. «Ces indices sont toujours en cours d'expertise au niveau de l'Institut national de criminalistique et de criminologie (INCC) de Bouchaoui. La Gendarmerie nationale ne peut pas se prononcer sur l'appartenance de ces indices avant les résultats de l'expertise», ajoute la même source. Les indices en question, ajoute la même source, sont un crâne appartenant à un enfant dont l'âge peut aller jusqu'à 6 ans, des ossements et quelques cheveux. «Vu qu'il s'agit d'ossements et non de sang ou de lambeaux de chair, l'expertise de ces indices prendra un minimum de quatre jours», signale le colonel. Et de rappeler que l'opération de recherche de Nihal Si Mohand, lancée par la Gendarmerie nationale, a nécessité la mobilisation de plus de 400 éléments de ce corps de sécurité, qui passent au peigne fin la zone où a disparu la fillette. «Une zone qui s'étend sur plus de 3 km2», rappelle le colonel Tirghini. Cette réaction mettra peut-être un terme à cette course indue «au scoop» qui ajoute à la douleur, déjà atroce, des parents et des proches de la fillette. Cette situation a même suscité une réaction du père de Nihal, Mokrane Si Mohand, qui a dénoncé, dans une déclaration à une chaîne de télévision privée, «l'amplification de l'affaire». «Les médias sont en train d'amplifier cette affaire. Ils disent des choses fausses qui n'existent pas», regrette-t-il. «Pour le moment, les services de sécurité ont trouvé un vêtement qu'ils soupçonnent appartenir à ma fille. Ils ont établi un périmètre pour élargir l'enquête. On ne nous a rien dit jusqu'à présent», souligne-t-il. Selon lui, l'enquête tourne maintenant autour du vêtement trouvé. «Ont-ils trouvé autre chose ? Je ne sais pas, c'est tout ce qu'on m'a dit. Si jamais les services de sécurité trouvaient un corps, qui appelleraient-ils en premier ? Logiquement le papa. Il s'agit d'une affaire humanitaire et non commerciale où l'on cherche à donner un scoop avant d'avoir confirmé l'information», lance-t-il.