Les forces du gouvernement libyen d'union nationale (GNA) ont annoncé avoir repris, mardi dernier, l'un des derniers secteurs tenus par les terroristes de Daech dans la ville côtière de Syrte. « Le quartier (résidentiel) numéro 2 a été libéré », a annoncé Reda Issa, porte-parole du centre de presse. Les forces du GNA veillent, au fur et à mesure qu'elles avancent, à ratisser et à déminer les zones reprises pour prévenir les risques d'infiltration et de représailles terroristes. Mardi, alors que les forces gouvernementales avançaient vers un des derniers quartiers où se sont retranchés les terroristes, une voiture a surgi d'une ruelle. L'homme à bord a fait exploser le véhicule à une dizaine de mètres d'un rassemblement de soldats et de journalistes. Plusieurs personnes ont été blessées selon des témoignages. Après avoir lancé l'offensive le 12 mai, les forces du GNA sont entrées le 9 juin à Syrte pour déloger les terroristes de Daech. Aidées par des bombardements aériens des Etats-Unis depuis le 1er août, elles ont réalisé une percée majeure la semaine passée en s'emparant du QG du groupe terroriste établi au centre international de presse Ouagadougou. Le porte-parole libyen avait alors indiqué que les terroristes ne conservaient plus que les quartiers 1, 2 et 3 ainsi qu'un complexe de villas près de la mer, secteur dont les forces du GNA ont pris le contrôle jeudi dernier. Le général Mohamad al-Ghassri, porte-parole des forces progouvernementales, a indiqué que Syrte a été « complètement vidée de ses habitants ». Seules y demeurent, selon lui, les familles des terroristes. Plus de 300 combattants progouvernementaux ont péri et plus de 1.800 autres ont été blessés depuis le début de l'offensive pour reprendre Syrte, selon un bilan officiel. Aucun bilan sur le nombre de terroristes tués n'a été fourni. Près de cinq ans après le renversement du colonel Kadhafi en 2011 qui a fait basculer la Libye dans le chaos, le GNA tente d'asseoir son autorité dans le pays mais sa légitimité est contestée, notamment par un exécutif parallèle dans l'Est. Tout comme le GNA, les forces de ce gouvernement non reconnu par la communauté internationale, dirigées par le général Khalifa Haftar, combattent contre les groupes terroristes. Lundi, dix membres de ces forces ont été tués et 34 autres ont été blessés près de Benghazi lors de combats contre le Conseil de la Choura des révolutionnaires », une coalition de milices proches d'Al-Qaïda, ont indiqué des sources au sein des forces du général Haftar.