Alors que de grandes festivités sont attendues aujourd'hui dans le territoire libéré du joug marocain, Tifarifi, pour célébrer, en grande pompe, le 35e anniversaire de la proclamation de la République arabe sahraouie démocratique (Rasd), le ministre des Affaires étrangères de la Rasd, Mohamed Salem Ould Salek a haussé le ton hier, au cours d'une conférence de presse animée au siège de la présidence sahraouie : «La stabilité de la région du nord-ouest africain est fondamentalement tributaire du droit du peuple sahraoui de jouir de son droit à l'autodétermination et à l'indépendance. De même, rappelle-t-il, que c'est le cas pour la réalisation de l'Union du Maghreb uni» précisant que les soulèvements des peuples arabes sont la preuve que la volonté populaire est «imparable». «J appelle le Maroc à tirer les enseignements des événements qui secouent certains pays arabes», dit-il réitérant son appel à Rabat à mettre fin à l'occupation, et aux Nations unies à respecter leurs engagements. «La patience du peuple a des limites et, devant le blocage actuel, toutes les options sont désormais ouvertes. Nous attendons les résultats de la prochaine réunion du Conseil de sécurité qui se tiendra en avril prochain pour décider des actions à entreprendre», a expliqué M. Ould Salek. Selon le conférencier, le prochain congrès du Front Polisario, prévu cette année, décidera de la voie à emprunter pour garantir au peuple son indépendance. «Il est impossible d'arrêter le combat des Sahraouis pour leur indépendance tout comme il est totalement inacceptable qu'on ne jouisse pas de notre droit», a-t-il tonné. Selon M. Ould Salek, le soutien de la France à la position marocaine pousse le Conseil de sécurité à ne pas prendre ses responsabilités devant ses propres engagements, causera au Maroc des crises politiques et économiques qui pourraient emporter le régime en place.