Alors que l'été tire à sa fin, que les derniers vacanciers profitent au maximum des plaisirs de la mer et autres distractions, il est des Algériens qui, dans la fournaise du Sud, sont en train d'assurer la sécurité des frontières, par ces temps d'instabilité dans le voisinage, mais aussi de garantir la pérennité de la production des puits de pétrole et de gaz. Ces braves qui défient la rudesse du climat et qui repoussent les limites de la résistance humaine jusqu'au bout, ont droit à notre reconnaissance. C'est eux qui maintiennent le pays debout, c'est eux qui sont aux avant-postes et c'est eux qui nous permettent de profiter et de jouir des plaisirs de la vie et des bienfaits des vacances. Lorsqu'on sait que le mercure frôle les 50 degrés à l'ombre, dans les localités de Hassi Messaoud, Hassi R'mel, In Amenas, In Guezzam et Tinzaouatine, on ne peut pas imaginer la température qu'il fait autour des puits de pétrole et de gaz, qui se trouvent généralement loin des bases de vie et à découvert, tout comme on imagine la rudesse de la tâche des forces de sécurité aux postes avancés près des frontières. L'on peut tout simplement dire que ce sont des conditions climatiques dépassant l'imaginaire et nécessitant des efforts surhumains pour y résister. Notre Sahara, l'un des plus chauds et vastes au monde, est entre de bonnes mains. On imagine mal tout ce beau monde déserter ces postes ô combien sensibles durant toute la période estivale. Et pourtant, rares sont ceux qui s'imaginent à la place de ces braves en cette période estivale. Alors que le pays essaye de résister par tous les moyens à la chute des cours du pétrole et défendre sa place dans le marché gazier mondial, l'enjeu de la hausse de la production et de la garantie des approvisionnements s'impose face à la concurrence féroce des autres pays producteurs. D'autres soldats du désert sont également à féliciter : les chauffeurs qui assurent l'approvisionnement du Grand Sud et qui parcourent des milliers de kilomètres dans des conditions climatiques dépassant le seuil du supportable. Les éléments des forces de sécurité restent sur le pied de guerre, avec la menace permanente venant de toutes parts. L'instabilité de la Libye fait craindre le pire. Le nord du Mali et aussi le Niger restent des points d'une extrême sensibilité, et tout relâchement peut avoir de fâcheuses conséquences. La surveillance de la très large bande frontalière n'est pas une sinécure, surtout lorsqu'on a affaire à une jonction entre des réseaux bien organisés de contrebandiers et de groupes terroristes dans un environnement rude et difficilement contrôlable. A tous ces anonymes qui se sacrifient pour le pays, nous disons : chapeau les gars !