Prolifique en poésie, Maïssa Boutiche surprend ses lecteurs en se mettant, cette fois, à la prose romanesque. Un vieux rêve qu'elle tente d'exaucer dans une première fiction bientôt achevée. Il s'agit selon l'auteure de « Cœur en lambeaux », d'un roman social traitant notamment de la condition féminine. Elle tente, par ce biais, de dénoncer une société « rétrograde » par son comportement vis-à-vis du sexe faible. « C'est l'histoire de deux amies dont l'une est artiste mais persécutée par sa famille en raison justement de son engagement dans le monde de l'art », souligne la poétesse, en précisant que Aïcha et Fatima mènent, toutes les deux, un dur combat pour sauver leurs enfants des griffes de la drogue. Vont-elles réussir à sauver ce qu'il y a de plus cher à leurs yeux ou plutôt succomber à la peur de leur entourage et d'une société qui a du mal à admettre un rôle plus important de la femme ? La réponse est suspendue à la parution de ce roman que les lecteurs « boutichiens » attendent de pied ferme. N'ayant pas encore bouclé sa première prose du genre, qu'elle espère présenter lors du prochain Salon du livre d'Alger (Sila) prévu dans deux mois, Maïssa Boutiche cherche un éditeur. « Je vais bientôt le finir. Je ne peux me prononcer sur la date de sa parution. Cela dit, j ́aurais tant souhaité une aide du ministre de la Culture pour publier mon roman chez un éditeur public », souhaite-t-elle.Maïssa Boutiche est l'auteure d'une bibliographie riche et variée comprenant plusieurs recueils de poésie, en arabe et en français, tels que « Le Regard d'enfant de Maïssa », « Chante pour moi vent de l'Est », « Mémoire tatouée », « Al Bahth Aân Al Dat », « Je te chante mon Algérie »... Elle a pris part à de nombreux événement littéraires, notamment à l'étranger. Ainsi, elle fut l'invitée d'honneur au Festival international de la plume libre en Egypte « Feyoum » 2014, 2015. Invitée d'honneur également par l'Association de l'émancipation de la femme à Béni Guérir, au Maroc, en 2016, et au Festival de la poésie de la liberté en Tunisie, en 2016.