Le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière a appelé les gestionnaires de son secteur au renforcement du dialogue social avec les partenaires sociaux et l'instauration d'un véritable partenariat afin d'assurer la stabilité du secteur notamment en prévision de la prochaine rentrée sociale. En ce sens, le ministère a instruit l'ensemble des gestionnaires au respect de la loi régissant le droit syndical et à la priorité qu'ils sont tenus d'accorder au dialogue avec les partenaires sociaux. Dans une circulaire dont nous détenons une copie, le ministère de la Santé a instruit les directeurs de wilaya de la santé, les directeurs généraux des CHU et les directeurs d'EHS pour le renforcement du dialogue social avec l'ensemble des partenaires sociaux et prévenir ainsi les conflits. Dans cette directive, les responsables de la santé sont appelés à traiter en temps réel les doléances des partenaires. Le département d'Abdelmalek Boudiaf a constaté que « certaines questions relevant de la gestion administrative courante persistent encore, faute de ne pas avoir été examinées dans les délais », lit-on dans le document. Si la circulaire a souligné que le traitement des doléances des partenaires sociaux et l'exploitation des comptes rendus relatifs à l'application des instructions du ministre de la Santé se rapportant au dialogue social « font ressortir un bilan globalement positif », néanmoins, l'analyse de la conjoncture montre parfois « la persistance de certains indicateurs symptomatiques et une insuffisance dans la qualité du dialogue social ». Voire même une altération des relations entre l'administration de certains établissements de santé et les divers partenaires sociaux. La circulaire est motivée par la conviction du ministère que la Communication avec l'ensemble des acteurs est un déterminant majeur d'une bonne gestion du secteur de la santé où l'importance de l'effectif du personnel, la diversité des corps et la complexité des tâches et des missions nécessitent une synergie de compétences qui ne peut être astreinte que si les gestionnaires disposent d'une grande capacité d'écoute et instaurent un dialogue social permanent, en mettant en place des mécanismes de concertation suscitant l'adhésion des personnels et permettant la prévention des conflits socioprofessionnels. Le Syndicat national des praticiens de santé publique (SNPSP) a signalé en réaction à cette circulaire que le dialogue en réalité entre le ministère et le SNPSP est en « panne », et les portes « sont maintenues fermées par le ministre de la Santé devant le bureau national ». Une situation qui dure depuis le mois de mai dernier, et ce, malgré le gel de la protestation. Le président du SNPSP , Lyès Merabet, a précisé que le problème est dans la mise en application de cette circulaire au niveau central. « Le ministre refuse de nous recevoir depuis des mois et le dialogue est rompu avec nous au niveau national. Il faut donner l'exemple au niveau central », a-t-il suggéré, réaffirmant la disponibilité de son syndicat au dialogue.