Les premiers marchands de foins, rémouleurs et autres couteliers commencent à faire leur apparition, quoi que timide, dans de nombreux quartiers populaires de Constantine. Ainsi, à une quinzaine de jours de l'Aïd, l'ambiance est plutôt calme et les ménages consacrent leur temps et leur argent à l'achat des vêtements et des fournitures scolaires, plutôt qu'au mouton de l'aïd. Il faut attendre l'après 4 septembre pour avoir une réelle activité commerciale consacrée à l'achat des moutons, nous dira un maquignon installé provisoirement à Aïn El Bey. Dans ce petit marché improvisé, les clients ne se bousculent pas encore, il y a nettement plus de curieux que d'acheteurs, venus essentiellement pour comparer les prix. D'ailleurs, les maquignons installés sur ce petit bout de terrain entre maisons et immeubles, ne se font pas trop d'illusion, pour eux les affaires commenceront à une semaine de l'Aïd : « nous sommes ici pour attirer les clients, nos bêtes ont grandi près de Aïn Fakroune et n'ont rien à envier aux moutons des Hauts-Plateaux », nous dira l'un d'entre eux. Même si les prix restent stables par rapport à l'année dernière, à en croire les maquignons, il n'est toutefois pas exclu qu'une légère hausse se ressentira à l'approche de l'Aïd. Pour l'heure, les prix d'un mouton moyen tournent autour des 45.000 DA. Cette année, la commune de Constantine va aménager trois sites pour abriter les marchés de moutons à l'occasion de l'Aïd El-Adha : Boudraa Salah (ex-Cité El Bir), la cité Boussouf et enfin au Chalet des Pins. Des points de vente qui répondent aux critères d'hygiène et de sécurité et qui seront ouverts au public à partir du 3 septembre. Notons enfin que les services agricoles de la wilaya de Constantine ont procédé cette année à la vaccination de près de 16.000 bêtes destinées au sacrifice.