Une semaine après la rentrée scolaire et deux autres avant l'Aïd El-Adha, les Constantinois ne semblent pas avoir l'air de se presser pour acheter le mouton destiné au sacrifice. Aussi, nous avons remarqué dans les points de vente informels que nous avons visités dans les circonscriptions des communes de Constantine et d'El-Khroub que ces lieux de négoce reçoivent au compte-gouttes les clients venus surtout pour s'enquérir des prix en les comparant avec les gabarits des bêtes. Et chacun s'en retourne en faisant des grimaces. «Les choses ne s'annoncent pas gaies: le plus bas prix est à 48.000 dinars !», nous a fait remarquer un client que nous avons rencontré à Sissaoui, à côté d'un enclos renfermant une vingtaine de moutons proposés à la vente. Au carrefour des quatre chemins de Aïn El-Bey, dira encore un père de famille en quête d'un mouton, «pour contenter les enfants, dit-il, il ne faut pas espérer avoir une bête pour moins de 50.000 dinars». Mon camarade, qui me conduit dans sa voiture pour faire cette mini tournée, fera remarquer, lui, qu'au début de la «campagne» les prix s'affichent toujours à la hausse. «Mes voisins, a-t-il souligné, sont partis hier chez un éleveur à Béni Hamidène et ont acheté quatre moutons à 48.000 dinars l'unité». Selon lui et pour espérer une baisse des prix, il faut attendre l'arrivée des gros camions-remorques venant des wilayas du Sud, M'sila, Djelfa, Biskra, qui débarquent généralement quelques jours avant l'Aïd pour inonder le marché en proposant des prix à la portée de toutes les bourses. A propos du marché justement, celui-ci a démarré timidement jeudi dernier 10 septembre au niveau des points autorisés par la commune dans la ville de Constantine. Et pour organiser la vente du mouton, la commune a diffusé hier dimanche un communiqué signé de la cellule d'information et de communication du cabinet du président de l'APC, pour indiquer les points de vente autorisés à cet effet, en indiquant que la vente a démarré depuis cette date dans les points indiqués et durera jusqu'au 24 septembre. Et cela de 6h du matin à 18h. Et sans explication aucune, la vente a été limitée cette année à trois endroits: au terrain vague de la cité 108 chalets (ex-ferme Gérard), au niveau de l'ancienne décharge publique. (Boulefraiès) pour le secteur de Boudraa Salah et enfin au terrain vague situé à la cité Boussouf, face à l'Anep. Et les citoyens sont restés perplexes devant cette limitation qu'ils trouvent incompréhensible et contradictoire avec l'affirmation contenue dans le communiqué du maire disant vouloir faciliter aux citoyens l'achat du mouton du sacrifice. Et à la fin de ce communiqué, la commune met en garde et menace tous ceux qui seront surpris de se livrer à la vente, hors les espaces réservés de saisir et égorger les bêtes proposées à la vente. Enfin, le communiqué de la mairie annonce que des permanences vétérinaires seront organisées au niveau des délégations communales durant les journées de l'Aïd El-Adha et que des opérations de nettoyage seront organisées aussitôt après pour nettoyer les lieux où se seront déroulés les actes du sacrifice.