Environ 3.000 têtes d'ovin sont mises en vente cette année par Latraco à l'occasion de l'Aïd, pour contrer relativement la spéculation que connaît le marché du cheptel. Le même responsable dira que ce nombre peut être revu à la hausse selon la demande du marché. Dans les hangars de la société, à Birtouta, quelque 2.000 moutons sont mis en vente dans des enclos. Ils sont séparés selon le poids. Les prix varient de 36.000 à 58.000 DA la tête. La vente est ouverte aussi pour les particuliers. « Notre rôle est de répondre à la demande des bourses moyennes, particulièrement des ouvriers qui ne peuvent s'offrir un mouton qui dépasse les 30.000 DA », a laissé entendre Hadji, ajoutant que c'est dans ce sens que l'opération de vente à crédit pour les sociétés a été lancée. « Notre avantage, c'est d'offrir à notre client toute la garantie d'un bon mouton suivi médicalement, en plus de la possibilité d'achats groupés avec facilités de payement selon le contrat signé avec le président des œuvres sociales de la société », explique-t-il. S'agissant des prix appliqués, l'établissement pratique des paramètres de vente basés sur le pesage des bêtes. « Tout le cheptel est pesé afin d'en déterminer la catégorie qui correspond au prix. Le mouton le moins cher vaut 36.000 DA. Son poids oscille entre 30 et 34 kg. Le plus cher est à 58.000 DA. Entre une catégorie et une autre, il y a cinq kilogrammes d'écart », soutient le directeur, qui fait remarquer que les moutons sont désignés par une marque de couleur qui détermine leur catégorie d'appartenance. En plus des prix attractifs, l'établissement offre un cadre idéal pour la commercialisation des ovins. A une dizaine de jours de l'Aïd, l'entreprise a lancé, comme chaque année, l'opération de vente de moutons dans de bonnes conditions. En effet, l'établissement, au personnel qualifié, propose à la vente des bêtes qui sont soumises à un suivi médical « irréprochable », ce qui permet d'écarter les risques de maladies contagieuses. « Nous nous approvisionnons à hauteur de 60% de nos propres unités. Notre cheptel est soumis à un suivi médical des plus rigoureux. Il est assuré par notre personnel », soutient le même interlocuteur. « Le cheptel est acheminé en grande partie de nos unités d'engraissement qui se trouvent à Laghouat et à Berrouaghia », poursuit-il, spécifiant que l'aliment au sein des centres d'élevage est à base d'orge et de foin. Hadji dira qu'avant que les bêtes ne parviennent à l'unité de Birtouta, où elles sont aussi soumises à un contrôle médical permanent, les ovins ont préalablement subi le même genre de contrôle et de suivi au niveau de leur lieu de provenance. Les clients, qui se présentent à Latraco afin d'acheter le mouton de l'Aïd, sont pour le moins rassurés quant à la qualité des moutons, qui ne représentent aucune menace sur leur santé. Par ailleurs, les clients qui, faute d'espace approprié dans leur domicile, ne peuvent repartir avec leur mouton, l'entreprise propose de le laisser sur place jusqu'à la veille de l'Aïd. « Les clients doivent, toutefois, s'acquitter d'un montant forfaitaire de 700 DA et laisser le mouton autant de jours qu'ils souhaitent », précise-t-on. Concernant les points de vente étatiques, Bilel Hadji dira que 11 espaces ont été ouverts à Alger. Des éleveurs ont été agréés par l'Etat pour faire face à la spéculation du marché. D'autres sont également disponibles à Djelfa, Laghouat, Aïn Ouassara et Berrouaghia. « Cette tentative de régulation du marché du cheptel, initiée par le ministère de l'Agriculture, est prometteuse. Elle vise notamment à limiter la spéculation et freiner la commercialisation illicite des ovins », affirme le directeur de Latraco.