Au lieu de se consacrer à la gestion de la compétition, histoire de créer le climat idéal pour les clubs et les supporters d'une pratique footballistique saine, la Ligue de football professionnel (LFP) s'est retrouvée, malgré elle, à « puiser » toutes ses forces dans les dossiers disciplinaires. La violence s'est tellement propagée que l'instance de Mahfoud Kerbadj ne sait plus où donner de la tête. Le football algérien véhicule désormais une triste image. Le président de la LFP déplore cette situation, estimant que les grands perdants demeurent la discipline et les amoureux du beau football. Tout en regrettant la programmation du grand derby entre le MCA et l'USMA au 5-Juillet sans le public, Kerbadj a tenu à inviter les supporters à faire preuve d'un meilleur comportement afin d'éviter d'autres huis clos à leurs équipes. « Franchement, je ne peux que regretter que des matches aussi garants du spectacle pour notre jeunesse, soient programmés à huis clos. C'est désolant. Il y a toujours des pseudo supporters irresponsables qui viennent gâcher la fête », estime Mahfoud Kerbadj, réélu l'été dernier avec une majorité écrasante pour un autre mandat à la tête de la LFP. Des propos qui prouvent que le premier responsable de la Ligue aurait souhaité éviter le huis clos aux clubs, mais le comportement irraisonné, voire négatif, d'une partie des supporters l'oblige à intervenir pour éviter le pire. Plus loin, Kerbadj rappelle aux clubs que la décision du huis clos ne peut être reconsidérée dans la mesure où les règlements n'ouvrent pas droit au recours aux clubs sanctionnés. « Le MCA, à titre d'exemple, a déposé un recours pour une éventuelle levée du huis clos. Sa procédure ne pourra pas aboutir, car, selon les règlements en vigueur, les décisions concernant le huis clos sont fermes et ne sont pas susceptibles de recours », souligne encore Mahfoud Kerbadj confirmant, par ailleurs, le retour partiel des policiers dans les stades. « Le retour des agents de police se limitera, par exemple, à la séparation des supporters dans les gradins. Cette décision a été prise suite aux incidents enregistrés pendant les deux premières journées du championnat », confirme le premier responsable de la LFP, soulignant que « la fouille des supporters demeure du ressort des stadiers ».