Malgré les avertissements des services de la direction du commerce et la mise en place de marchés à bestiaux dans plusieurs coins de la ville, on constate que de nombreux marchés informels ont vu le jour et ce à quelques jours de l'Aïd. C'est notamment le cas du quartier Zouaghi Slimane, où le maquignonnage est pratiqué jusque dans les garages et les cours de maisons et des villas ! C'est ainsi que nous avons relevé pas moins de quatre « points de vente », tous illicites dans ce quartier, installés par des maquignons qui n'hésitent pas à squatter des terrains vagues et des places publiques pour y exposer à la vente des troupeaux entiers sous un soleil de plomb, sans respecter la moindre consigne de sécurité ou d'hygiène. Un spectacle navrant et lamentable pour les habitants de ce quartier résidentiel, certains sont sidérés par ce laisser-aller : « Les maquignons se sont installés ici depuis une dizaine de jours. Au début, je croyais qu'ils possédaient une autorisation mais en vérité ils venaient de squatter un terrain appartenant à quelqu'un, qui, d'après les voisins, n'a rien pu faire pour les déloger. C'est une atteinte à notre environnement et à la quiétude de notre quartier, mais au-delà du bruit, des odeurs désagréables et des voitures qui viennent stationner à longueur de journée, c'est la saleté qui jonche les lieux, surtout que la cité a bénéficié d'une grande opération de nettoyage il y à peine quatre jours », regrette un propriétaire faisant face à l'un de ces fameux marchés informels. Le même problème est vécu par les habitants du quartier populaire El Bir, envahi par les maquignons et les vendeurs de foin, et qui, chaque soir, laissent derrière eux des déchets de toutes sortes.