Amira Merabet, âgé de 34 ans, est décédée le 6 septembre dernier au CHU de Constantine, suite à de graves brûlures dont elle a été victime une semaine auparavant, près de son domicile, dans la commune du Khroub. Une agression perpétrée par l'ami de sa sœur qui, pour une banale affaire de mariage, l'a aspergée d'essence, avant d'y mettre le feu. Ce drame a soulevé un tollé sur les réseaux sociaux et dans tout le pays. Hier, au même moment à Alger, Oran et Constantine, des jeunes, des femmes, des citoyens de tous bords se sont rassemblés en hommage à cette victime de la barbarie et de la bêtise humaine. A Constantine, une centaine de personnes, dont de nombreuses femmes, se sont rassemblées au square de la Brèche pour dénoncer cette agression sauvage. Des universitaires, des journalistes, des médecins, des étudiants et de simples citoyens ont répondu à l'appel lancé via les réseaux sociaux. Des personnes attristées et choquées par ce terrible drame qui brandissaient des photos de Amira Merabet et des pancartes sur lesquelles on pouvait lire les messages « Hier Amira. Demain, c'est moi ou toi, n'oublions pas ce qui est arrivé », « Brûlée vive par un homme alors qu'elle marchait dans la rue ». C'est par une minute de silence suivie de la lecture d'un texte en hommage à Amira que les personnes présentes ont exprimé leur solidarité à la famille de la victime et dénoncé ces horreurs étrangères à nos valeurs, à notre religion et à notre société. « En tant que femme, je ne reconnais plus mon pays, j'ai peur parce que la violence s'est banalisée en premier lieu contre les enfants et les femmes. Il faut que tout un chacun prenne conscience de la gravité de la situation. Malheureusement, je crois qu'Amira ne sera pas la dernière, notre société devient de plus en plus violente et personnellement, je ressens cela quotidiennement dans la rue, je suis victime d'agressions verbales et parfois même physiques », dira Sonia, médecin, venue rendre hommage à Amira Merabet.