La montée au créneau de 11 familles habitant des caves à la cité des 500 logements à Essidikia relance l'épineux problème du squat des parties communes à Oran où, selon des estimations fiables, près de 494 caves sont constamment squattées. Ces onze familles habitant des caves depuis plus d'une vingtaine d'années appellent les autorités locales à se pencher sur leur cas en affirmant que plusieurs enquêtes ont été menées par les services compétents sans résultats probants. Ce cas n'est malheureusement pas unique en son genre puisque la ville regorge de scénarios semblables avec l'occupation de plus en plus marquée des terrasses et caves des immeubles. Ainsi, ils ont improvisé des habitations de fortune sur des terrasses d'immeubles ou dans des caves aménagées. Avec le temps, ces abris de fortune se sont transformés en F2 ou en F3. Si dans un premier temps, les familles étaient issues de l'exode rural, le temps aidant, des enfants de la ville ont suivi le même itinéraire pour revendiquer un toit social. D'autres estimations, concernant ce phénomène, avancent le chiffre de plus d'un millier de caves et de terrasses occupées illégalement. Les différentes enquêtes engagées à ce sujet ont révélé que plusieurs centaines de parties communes squattées, à travers la wilaya d'Oran et plus particulièrement la commune mère, disposaient des compteurs d'eau et d'électricité. Certaines parties communes d'immeubles sont exploitées illégalement par des locataires contre le gré de leurs voisins et la justice a été saisie sur plusieurs affaires de transactions immobilières concernant des buanderies de terrasses revendues pour plusieurs millions de centimes à des tierces personnes. Des caves sont également transformées en espaces commerciaux au grand dam des riverains. Pourtant, et en dépit d'une batterie de textes régissant les parties communes et les droits de chaque copropriétaire, le squat de ces espaces continue à se faire au grand jour.