Suite au licenciement de prés de 100 employés de la société de maintenance des fours (SNIF), une filiale du groupe industriel des ciments d'Algérie (Gica) par la direction de la cimenterie de Meftah, gérée par le groupe français Lafarge, un arrêt de travail a été observé avant-hier par l'ensemble des travailleurs. Ces derniers contestent cette décision prise par la direction suite à un accident de travail qui a un fait un blessé. Les travailleurs ont tenté de faire une marche à partir de l'usine vers le groupe Gica, situé à quelques centaines de là. La marche a été évitée par le wali de Blida, qui a instruit le chef de Daïra de Meftah d'intervenir pour apaiser la tension. Le commis de l'Etat a pu convaincre les travailleurs de reprendre le travail tout en promettant que leurs doléances seront transmises wali et le PDG du groupe public Gica. Parmi les principales revendications des représentants des travailleurs on note l'exigence de la reprise des travailleurs licenciés, la démission du directeur des ressources humaines de la cimenterie de Meftah et surtout une enquête sur la gestion de la cimenterie par le groupe Lafarge. Sur ce dernier point, la PDG du groupe Gica a tenu à précise qu'il ne peut intervenir car tenu de respecter le contrat d'actionnariat qui arrivera à terme à la fin de l'année en cours. Ce qui a exaspéré les syndicalistes, c'est la façon dont les 100 employés (en majorité des jeunes) qui activent depuis dix ans dans la maintenance, l'expédition et à la carrière comme électricien, automaticiens…ont été licenciés. « Par méconnaissance du métier, ou d'inattention un des jeunes travailleurs a été victime dernièrement d'un accident au cours duquel il a eu un doigt sectionné. Et c'est pour cette raison que la direction a décidé de mettre tous les travailleurs a la porte », s'indigne un syndicaliste qui accuse la direction d'avoir presque commis l'irréparable puisque au lendemain de ce licenciement massif, ces jeunes licenciés ont bloqué la porte d'entrée de l'usine empêchant tout accès et menaçant de saccager l'usine s'ils ne retrouvent pas leur poste. « AVEC LAFARGE LA PRODUCTION A BAISSE » Face à cet état de fait, le syndicat a estimé que le groupe Lafarge fait pour ralentir la cadence de la production du ciment et le recrutement du personnel sous prétexte d'une mise a niveau. « Depuis que l'usine est gérée par le partenaire Français, pourtant, un actionnaire de grande envergure qui occupe la première place mondiale dans la production du ciment, et qui devait apporter un plus est un savoir-faire pour redynamiser et renforcer le processus de la production du ciment rien n'a été fait dans ce sens », affirme le syndicaliste qui rappelle qu'avec l'expérience et les moyens que « nous avions, nous avons produit 950 000 tonnes de ciment par an avec un effectif de 600 employés. Aujourd'hui, avec Lafarge, la production a baissée pour atteindre difficilement les 600 000 tonnes de ciment par an alors qu'elle devait atteindre les 900 000 tonnes comme prévu dans le cahier de charges », explique encore le syndicaliste. A ce grief s'ajoute d'autre les exigences des représentants des travailleurs de la SNIF, d'une enquête sur la gestion des cimenteries de l'Etat qui sollicitent plutôt les entreprises privés de maintenance au lieu de faire appel à eux qui sont spécialistes dans le domaine. Une réunion est prévue pour dimanche prochain entre les responsables de la cimenterie de Meftah, le groupe Gica et les représentants des travailleurs pour tenter de désamorcer cette situation.