« Nous allons tout faire pour réussir cette réunion. Nous n'envisageons pas un scénario négatif. Nous devons, dans tous les cas de figure, sortir avec une solution positive », soutient-il. Le ministre se dit « optimiste » pour la réussite de cette réunion informelle qui se tiendra après la clôture de la 15e session ministérielle du Forum international de l'énergie (IEF15). Il relève que la participation de tous les pays membres de l'Organisation à la réunion d'Alger « est déjà un signe positif ». Boutarfa met en avant le rôle « conciliateur » de l'Algérie au sein de l'Opep, ce qui devrait permettre, selon lui, de trouver un consensus pour soutenir les prix mondiaux du pétrole. « L'Algérie est un pays conciliateur reconnu pour ses qualités de dialogue et qui a l'avantage d'être en très bonne relation avec l'ensemble des membres de l'Opep. Nous ne sommes en conflit avec aucun de ces pays », observe-t-il. Pour lui, « c'est un facteur supplémentaire qui donne davantage de confiance aux autres pays », rappelant au passage les efforts de l'Algérie pour assurer le succès de cette réunion et rapprocher les avis des pays membres ainsi que de pays producteurs non-Opep. Dans le cadre de ces efforts, Boutarfa s'était rendu notamment au Qatar, en Iran et à Moscou et s'était entretenu avec ses homologues saoudien, russe, iranien et qatari ainsi que le secrétaire général de l'Opep, sur la situation du marché pétrolier et les perspectives de la réunion d'Alger. A ce propos, il relève la convergence de toutes les parties sur la nécessité « d'agir positivement pour remettre de l'ordre » dans le marché, car la situation actuelle « n'est favorable ni à l'économie mondiale, ni aux pays producteurs, ni aux pays consommateurs ». Les pays non-Opep prêts à rejoindre un éventuel accord S'agissant des pays producteurs non-Opep dont notamment la Russie, le ministre assure que ce pays « est d'accord » pour rejoindre un éventuel accord afin de stabiliser le marché. L'Algérie veut arriver à un consensus sur un gel de la production des pays Opep mais aussi non-Opep comme un premier pas pour absorber les stocks importants de pétrole et agir sur l'offre afin de stabiliser les prix de brut sur les marchés internationaux au-dessus de 50 dollars le baril, explique le ministre. Questionné sur la 15e réunion de l'IEF, prévue mardi et mercredi prochains à Alger, Boutarfa fait savoir qu'elle devra débattre de questions et problématiques liées au secteur énergétique mondial tels les marchés du pétrole, les nouvelles donnes relatives au marché international de gaz naturel et de gaz naturel liquéfié (GNL), les énergies renouvelables et alternatives (nucléaire, hydrogène...), la rationalisation de l'énergie, la gouvernance .