ui peut alors renier la légitimité du combat pour la neutralisation d'un groupe terroriste porté sur la liste noire de l'ONU et des Etats-Unis ? Pour le président Bachar El Assad, niant l'usage délibéré de la force contre des infrastructures sanitaires et la restriction de l'aide humanitaire, il n'y a pas « d'autre option » que le retrait des rebelles en l'absence d'un accord avec le gouvernement. Il a consenti à la réduction des bombardements, en signe de volonté d'apaisement, et se déclare néanmoins déterminé à en finir avec le terrorisme sous quelque dénomination que ce soit. L'offensive pour le contrôle total d'Alep se poursuit. De nouvelles postions ont été arrachées aux rebelles. « Les forces du régime se sont emparées de six positions majeures » dans le quartier de Boustane al-Bacha, affirme l'observatoire syrien des droits de l'homme. L'intervention militaire en Syrie a démontré la « fiabilité » et l'« efficacité » des armes russes, s'est félicité, jeudi dernier, le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, soulignant que certaines d'entre elles y avaient été testées pour la première fois. Plus explicite l'appel lancé par l'émissaire de l'ONU, Staffan de Mistura, aux combattants du Front Fath al-Cham. « Si vous décidez de partir en dignité et avec vos armes (...) je suis personnellement prêt à vous accompagner », a-t-il souligné, en estimant à près de 8.000 le nombre des rebelles dont 900 du Front Fateh al-Cham. L'émissaire onusien a exprimé la crainte d'une catastrophe humanitaire. « Dans deux mois, deux mois et demi au maximum, à ce rythme, la partie est d'Alep risque d'être totalement détruite », a prévenu Staffan de Mistura. L'impasse est réelle et suscite un branle-bas de combat dans le camp occidental et des alliés dans la région. Alors que le Haut-Comité pour les négociations fédérant l'opposition dite modérée, le Conseil de sécurité se réunit en urgence, vendredi, pour examiner la grave situation qui règne à Alep-est. Au menu, le projet de résolution qui sera déposée en fin de semaine par la France. Son ministre des Affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault, est attendu à Washington à cet effet. Néanmoins, le veto russe paraît inévitable. Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a indiqué qu'il est « prêt à travailler » au prof jet français tributaire de son adéquation avec les « approches de principe fixées dans des accords russo-américains ». Dans le cas de l'échec de la voie onusienne, Washington qui a maintenu les canaux d'échange avec Moscou, refuse le scénario de l'intervention militaire aux conséquences négatives », « onéreux » et à l'issue incertaine. Toutefois, l'option des sanctions est privilégiée. « A ce stade, on ne peut exclure des efforts multilatéraux en dehors de l'ONU pour imposer des sanctions à la Syrie, la Russie ou d'autres », a expliqué Josh Eanrest, porte-parole de Barack Obama. L'alibi des armes chimiques est brandi pour élargir les sanctions cette fois aux militaires de grade moins élevé que le premier cerclé vise par le gel des avoirs détenus aux Etats-Unis, mais aussi aux entreprises russes - producteurs de composants chimiques, fournisseurs pour l'aéronautique – accusées d'avoir fourni des composants qui ont servi à bombarder des civils.