Notre religion donne une importance capitale à la famille. En effet, l'Islam voit la famille comme le noyau de la «Oumma». Le droit de la famille musulmane a ses sources dans le Coran. Ses règles protègent l'unité, l'honneur et la cohésion de cette famille. Chaque atteinte à celle-ci y est dénoncée et stigmatisée, afin d'écarter toute menace qui puisse troubler la santé, les mœurs et les bons comportements de ses membres. L'Islam nous encourage aussi à vivre les liens familiaux dans une dimension d'amour et de bonté. Les relations au sein de la famille doivent être empreints de sérénité, sagesse, d'équité et d'équilibre. Pour cela, le musulman, responsable d'une famille, se doit de pondérer la gestion de la chose familiale. La modération dans la vie est une voie médiane entre l'excès et la négligence. Il s'agit là, de la voie même tracée par l'Islam et le Coran. «N'enchaîne pas ta main à ton cou par avarice, et ne l'étend pas non plus trop largement, sinon tu te trouveras blâmé et chagriné.» [1] Mais combien sommes-nous parmi les hommes à porter foi à ce principe ? Combien d'entres nous s'y conforment ? Le croyant se doit de toujours tendre à évoluer vers cette attitude modérée, teintée de tolérance et d'amour dans toutes ses relations, et notamment dans ses rapports avec l'épouse et son comportement au sein du foyer. En effet, l'homme véritable est celui qui fait face aux difficultés de la vie à l'extérieur avec fermeté, courage, et virilité, puis, s'en retourne chez lui, en son paradis privé. Et là, il doit devenir le modèle de la joie et de la gaieté, de la courtoisie et des bonnes manières. C'est pour cela que Omar Ibn Al-Khattab disait souvent : «Il faut que l'homme soit avec son épouse tel un enfant, mais lorsqu'il est fait appel à «lui», qu'il réponde : présent !» En ces journées du Ramadhan, il arrive bien que le fidèle rencontre, à l'extérieur, des difficultés qui le poussent à l'irritation, dans son travail, dans ses rapports avec autrui ou dans la direction d'un groupe. Il se doit de réagir calmement. Et il se doit surtout de laisser tout cela derrière lui en franchissant le seuil de sa maison, et de rencontrer les siens avec la bonne humeur, le sourire et une fraîcheur renouvelée. Il doit agir de la sorte, quand bien même il s'y forcerait à certaines occasions, car son épouse l'a attendu pendant son absence afin qu'il rompe sa solitude. Il ne serait donc pas seyant ni raisonnable que l'individu gâche lui-même sa vie en gâchant ses liens familiaux. Le Prophète Mohamed (QSSSL) luttait dans la voie d'Allah, et endurait toutes sortes d'épreuves de la part de ses ennemis polythéistes et mécréants. Il portait sur ses épaules les soucis des gens, de la prédication et de la vie. Il donnait énormément de sa personne et en tentant de répandre la lumière dans les ténèbre de la «jahiliya». Ensuite, lorsqu'il revenait à la pure demeure prophétique, il quittait l'uniforme de l'effort et du djihad, endossait l'habit de l'époux tendre et généreux, du compagnon agréable à retrouver, du convive au style élégant. Parmi les créatures de Dieu, il était alors le plus noble envers les siens et le plus agréable envers ses épouses.