Pièce maîtresse de la scène éditorials (avec un fonds documentaire de 787 titres), l'éditeur public entend marquer l'évènement par un programme multiforme truffé de nouveautés. Dans une conférence de presse tenue hier, à la librairie Chaïb-Dzaïr, à Alger, le PDG de l'Anep, Djamel Kaouane, en a présenté les grandes lignes. Il a annoncé la publication de 44 nouveaux titres (22 en français, 15 en arabe et 7 en tamazight) embrassant une thématique riche et variée. Il s'agit de 9 ouvrages d'histoire, 5 romans, des livres de jeunesse, 3 Beaux livres et des biographies...). Les livres en tamazight, a affirmé Kaouane, « sont le fruit d'une fructueuse collaboration entre l'Anep et le Haut-Commissariat à l'amazighité ». Réduction pour les étudiants En littérature, l'éditeur a pour souci de mettre en avant de jeunes et brillants auteurs, dont Djawad Rostom Touati. Ce dernier publie « Un Empereur nommé désir », Abdelkader Bouderba « La danse de la lune », tous deux honorés du prix Ali Maâchi 2016. La révélation est la jeune Meriem Skandar pour « Liberta ». L'Anep mise gros sur les talents en herbe et l'atelier « La maison de l'écrivain » qu'elle a mis sur pied, l'année dernière, au profit des jeune talents en est la parfaite expression. Par ailleurs, une réduction de 30% sur l'ensemble des livres a été décidée en faveur des étudiants. Les livres d'histoire sont aussi le fer de lance de cette politique éditoriale. Une panoplie de nouveautés viendra renforcer en la matière les rayons du stand ultramoderne à la Safex. Il s'agit notamment de « Deux Beys en avance sur le temps » de Djilali Sari, « Histoire de la presse indigène » de Zahir Ihadaden... Des conférences-débats au menu Outre ces nouveautés, un programme de conférences-débats a été concocté autour de deux thèmes centraux : « La situation géopolitique du monde arabo-musulman » et « Les Moudjahidine algériens d'origine européenne ». Il s'agit de Maurice Audin, Frenand Iveton, le couple Chaulet, Henri Maillot et d'une moudjahida, « Zahra l'Allemande », qui vit encore à Tkout, dans les Aurès. Concernant le premier volet, le journaliste Sami Kleib de la chaîne libanaise Al Mayadeen, l'ancien ambassadeur français, Michel Rimbeaud, le sociologue suisse Jean Ziegler, l'Algérien Ahmed Bensaâda, Madjed Naemma, directeur de la revue Afrique-Asie, animeront des conférences à l'Ecole de journalisme d'Alger. « Nous avons le souci de se rapprocher davantage des étudiants, notamment ceux du journalisme et des sciences politiques », a déclaré le PDG de l'Anep. Le choix de ces intellectuels est loin d'être forfuit. « Ils prônent un discours très critique vis-à-vis de la politique du chaos menée par les pays occidentaux dans le monde arabo-musulman », explique l'écrivain Mohamed Balhi, consultant à l'Anep. Evoquant le Prix Assia Djebar dont la remise a été reportée, probablement au mois de décembre, Kaouane, dont l'entreprise est coorganisatrice avec l'Enag, a indiqué que « la prise en charge du Prix est intervenue tardivement ». En témoigne, dit-il, l'installation cette semaine du comité de jury. Au sujet des livres en braille, Kaouane a annoncé l'acquisition prochaine des équipements nécessaires pour investir dans ce créneau.