Sauf revirement de dernière minute, les syndicats du secteur de l'éducation nationale, regroupés au sein de l'Intersyndicale, ont décidé de maintenir leur grève annoncée pour aujourd'hui et demain. C'est ce qu'a déclaré, hier, le président de l'Union nationale du personnel de l'éducation et de la formation (Unpef), Sadek Dziri. Il a ajouté qu'aucun contact n'« a été établi » avec la tutelle pour désamorcer la crise. De son côté, le secrétaire général du Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation (Satef), Boualem Amoura, a déploré le « silence du gouvernement » dans cette affaire qui risque de prendre des « proportions alarmantes ». Notre interlocuteur a souligné que l'Intersyndicale ne s'est pas « affaiblie » par la décision de retrait des paramédicaux. « Ils sont souverains dans leur décision. Pour nous, il n'y a rien eu de changé. Le gouvernement garde toujours le silence. Il ne veut toujours pas négocier avec les partenaires sociaux, d'où le maintien du mot d'ordre de grève », a-t-il regretté. Pour le chargé de la communication au Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l'éducation (Cnapest), Messaoud Boudida, le seul interlocuteur valable est le gouvernement. Pour lui, les ministères du Travail et de l'Education sont dépassés par le sujet. « Nous voulons discuter avec ceux qui ont le pouvoir de décision », a-t-il dit. Selon Boudiba, les travailleurs sont plus que jamais mobilisés pour poursuivre le mouvement de protestation, jusqu'à ce que le gouvernement décide de revoir sa copie concernant la retraite. Les syndicats de l'éducation qui ont appelé à la grève auraient été invités, hier, par le groupe parlementaire du Parti des travailleurs pour débattre du dossier de la retraite. Les syndicats frondeurs, après avoir sollicité le Premier ministre pour une audience, appellent à l'arbitrage du chef de l'Etat quant aux décisions relatives au régime de retraite.