Sa maturité politique aussi. Mais, force est de reconnaître l'accroche tenace de son premier ouvrage « Journaliste exceptionnel, articles et maximes en dehors de la ligne éditoriale » récemment paru aux éditions Vescer. Présenté, hier, au cours d'une vente dédicace au Sila, le bouquin a de quoi faire saliver les accros des feux de la rampe. Original, croquant, mordant... Bouaâcha a tout fait pour montrer de quel bois se chauffe un journaliste, un vrai. « Il ne s'agit pas d'une autobiographie », tient-il à rassurer tout de go. Mais la biographie explique la qualité du livre qui fera certainement les choux gras de la presse et la critique. Rien n'échappe à sa vigilance. Sa plume finement cisaillée découpe l'actualité dans toutes ses formes : politique, médias, idées, économie, littérature, cinéma, géopolitique, religion... la « liberté » du temps et du propos en fait le reste. « Mes écrits n'obéissent à aucune ligne éditoriale », soutient le chroniqueur patenté dont les « post » font fureur sur facebook. L'espace virtuel qui est pour beaucoup dans la genèse de l'ouvrage. Reconnaissant, il souligne que les réseaux sociaux, à travers la réaction de ses amis virtuels- ou non- l'ont poussé à réfléchir à l'opportunité d'une publication ad hoc. A la liberté du ton, Zine El Abidine Bouaâcha allie une écriture décomplexée et, tout autant, indépendante. « Mes textes collent à la réalité. A l'évènement plus précisément. J'exprime à travers, mes positions par rapport à tel ou tel fait », explique l'auteur qui fait de la richesse thématique le maître mot de son nouveau-né. Parmi les sujets choisis, on y trouve des textes sur l'« attaque » politico-médiatique visant la ministre de l'Education, Nouria Benghebrit, sur le « Printemps arabe », les logements Aadl, le terrorisme... enfin, tout ce qui touche de près ou de loin aux préoccupations nationales. L'autre moitié de l'ouvrage n'est pas moins croustillante. Un espace dans lequel s'exprime une plume qui trempe dans la sagesse populaire et de l'actualité pour en faire une nuée de maximes bien à part. « Là aussi, j'ai opté pour une texture totalement indépendante des genres classiques », poursuit-il. Ainsi sont faits les journalistes de l'âge d'or de la télé dont le talent n'est plus aujourd'hui à démontrer tant ils ont donné à ce métier -qu'est le journalisme- ses plus belles expressions.