Photo : Makine F. L'UGEL (Union générale des étudiants libres) lancera dans les jours à venir une campagne d'information et de sensibilisation au profit des jeunes en général et les étudiants en particulier sur les dispositifs d'emploi en Algérie et les nouvelles mesures annoncées par le président de la République le 22 février lors du conseil des ministres. La date du début de la campagne sera fixée aujourd'hui au terme des travaux du colloque international, sur l'université et l'emploi. Ouvert hier, le colloque a regroupé, à la nouvelle université d'Alger, des représentants de plusieurs départements ministériels ainsi que les représentants des communautés estudiantines soudanaise et turque. Selon le secrétaire général du l'UGEL, M. Nouassa Mustapha, l'université doit s'ouvrir sur l'environnement socio-économique. Ce qui lui permettra d'identifier les besoins du marché du travail, de prendre connaissance des opportunités du travail et des dispositifs d'emploi existants. «L'université est en mesure de jouer un rôle important dans la concrétisation du programme du président de la République. La réussite de tout programme de développement est tributaire de la formation des cadres », a-t-il souligné d'autant plus que les nouvelles mesures comportent un chapitre au profit des diplômés universitaires, notamment les médecins, architectes, notaires … Pour la communauté estudiantine, c'est une première devant encourager et rassurer les diplômés quant à leur insertion dans le monde du travail. «Les nouvelles dispositions sont exceptionnelles et encourageantes. Il faudrait seulement informer les catégories de jeunes sur le potentiel existant pour réduire le chômage et parvenir à une meilleure rentabilité», a-t-il souligné, relevant l'absence de communication entre cette communauté et le monde extérieur, celui du travail en particulier. Invité à prendre part au colloque, M. Kheireddine Ibrahim, représentant du ministre de M. Tayeb Louh, ministre du Travail, de l'Emploi et la Sécurité sociale, a insisté sur la solide relation devant lier l'enseignement supérieur et la recherche scientifique au secteur économique. «Il ne suffit pas de former pour former. Toute formation doit être adaptée aux besoins de l'économie nationale. Et tout investissement devrait se baser sur cette approche» a-t-il souligné. Rappelant le rôle d'accompagnateur des jeunes promoteurs, que jouent les pouvoirs publics depuis quelques années, l'intervenant a mis en exergue l'opportunité et la pertinence des nouvelles mesures dans la conjoncture actuelle, d'où la nécessité d'une réelle concrétisation sur le terrain. «NOUS CONTESTONS LA GRÈVE ILLIMITEE», SOULIGNE LE SG DE L'UNION Tout en contestant l'option de la grève illimitée adoptée par la quasi-totalité des universités du pays depuis plus d'un mois, l'UGEL, juge légitime la plate forme de revendications soumises à la présidence de l'Etat et au ministère de l'Enseignement supérieur. Le secrétaire général de l'UGEL, M. Mustapha Nouassa, a déclaré hier en marge du colloque international sur l'université et l'emploi, que l'Union soutient les étudiants dans leur contestation. «Toutes les revendications concernant, le magistère, le classement des diplômes, et l'établissement des passerelles entre le système classique et le LMD, sont légitimes, mais il n'y a nullement lieu de maintenir la grève des semaines durant» a-t-il souligné. Selon M. Nouassa, l'Union qui compte quelque 40.0000 adhérents (étudiants à travers toutes les universités du pays) a, à maintes reprises, revendiqué ses droits, mais n'a à aucun moment débrayé pour une longue durée. Le mouvement de protestation, prévalant dans la totalité des universités algériennes, n'est , selon les adhérents de l'union, que la conséquence, d'un cumul de problèmes durant de longues années.