Les étudiants sont appelés à investir dans le secteur des services, vu le retard accusé par l'Algérie dans ce domaine. Les responsables de l'Angem (Agence nationale de gestion des microcrédits), dépendant du ministère de la Solidarité nationale et l'Ugel (Union générale des étudiants libres) ont procédé, lundi dernier, à la signature d'une convention à Alger. La cérémonie de signature a eu lieu au cours de la 2e journée des travaux de la première Conférence internationale ayant pour thème: «L'entrepreneuriat: une alternative de développement pour les jeunes». Cet accord prévoit l'octroi de crédits aux nouveaux diplômés universitaires. L'objectif étant de les aider à se lancer dans des projets relevant de leurs spécialités. Les travaux de cette rencontre, de deux jours, initiée par l'Ugel ont vu la participation de plusieurs experts français, espagnols, tunisiens, marocains et émiratis. Selon Djamel Ould Abbès ministre de la Solidarité nationale, «le montant des crédits alloués varie de 30.000 à 400.000 dinars». Le ministre en charge du secteur, a précisé, en outre, qu'avec cette convention, «nous allons offrir aux jeunes, à travers les organisations estudiantines, des crédits à leur sortie de l'université. Mais aussi des locaux, puisque le président de la République a évoqué (dans son message adressé aux participants) les 100 locaux par commune». Il a indiqué, à cet effet que «d'ici à la fin de l'année en cours, nous aurons 154.000 locaux à l'échelle nationale qui seront destinés à la création de petites entreprises (bureau d'avocat, bureau d'études, d'informatique ou de services)». Le ministre a souligné, que «l'Angem a créé 30.000 petites entreprises». Ainsi, Smaïl Medjahed, secrétaire général de l'Ugel, a assuré que l'Ugel va s'engager à lancer, pour le compte de l'Angem, des campagnes d'information et de sensibilisation au profit des étudiants au niveau des universités et instituts. Cette organisation estudiantine veillera, également, à ce que les diplômés, bénéficiaires de crédits, honorent leurs engagements vis-à-vis de l'Angem et des banques. De son côté, l'Angem s'engagera à prendre en charge l'encadrement des jeunes promoteurs universitaires. Cela s'inscrit dans le cadre du dispositif de création de microentreprises, en matière des études, de montage financier et d'assistance technique, et ce avant et après le lancement des projets. L'Angem est tenue, d'accompagner les jeunes promoteurs bénéficiaires de crédits, pour accéder au programme «100 locaux pour chaque commune». Enfin, le ministre a appelé les étudiants à investir dans le secteur des services vu le retard accusé par l'Algérie dans ce domaine. La fin des travaux de cette rencontre a été sanctionnée par l'adoption d'un nombre de recommandations visant à mobiliser la société, notamment les jeunes, à la promotion de l'entrepreneuriat, à travers des campagnes nationales de sensibilisation et par une action de proximité. Selon l'APS, ces recommandations prévoient la création d'un atelier qui sera chargé de la réflexion autour des mécanismes de suivi et d'accompagnement des jeunes promoteurs. Cet atelier formulera aux autorités publiques des propositions et des solutions qu'il jugera idoines.