Le bilan avancé par Abderrahmane Arrar, président du Réseau algérien pour la défense des droits de l'enfant Nada, à l'occasion de la seconde journée du Forum national des droits de l'enfant, qui s'est achevée samedi dernier sous le thème « Défis et perspectives », fait état de 9.975 autres enfants victimes de conflits familiaux et 9.511 en danger moral qui ont fait appel au numéro vert 30 33 du réseau Nada. Un total de 65.700 appels a été enregistré durant les cinq dernières années. Face à cette situation, le réseau Nada a, lors de cette rencontre, réuni plus de 150 associations engagées pour défendre la cause des enfants, pour élaborer une stratégie permettant de renforcer leurs activités dans la bataille de la protection de l'enfance. Cette question a été débattue lors des travaux des 5 ateliers qui ont porté sur le rôle de la société civile dans la mise en place d'une politique élaborée à l'égard de l'enfant, la protection judiciaire, le système d'alerte, la solidarité et la prise en charge des enfants réfugiés et des migrants. Les groupes de travail ont aussi planché sur les mécanismes internationaux sur les techniques d'élaboration des rapports périodiques, le compte-rendu et l'état des lieux sur la situation des droits de l'enfant. Arrar a souligné que les recommandations des ateliers seront présentées incessamment au Premier ministre pour renforcer la politique de prise en charge des enfants, particulièrement ceux en détresse ou en danger moral ou physique. Il a rappelé, dans ce sens, que son réseau a géré 16 projets phares portant sur le renforcement des actions engagées sur le terrain, pour la défense des droits de cette catégorie de la population. Zeine El Abidine, membre actif au réseau Nada, a soutenu que les travaux des ateliers sont très importants pour ce qu'ils offrent comme pistes en matière d'accompagnement et d'organisation. 16 associations ont pris part à l'atelier portant sur les mécanismes internationaux pour la rédaction et l'élaboration d'un rapport sur la situation de l'enfant dans son environnement. Avocate et membre de Nada, Sihem Hamiche a présenté un exposé sur les activités du réseau Nada depuis sa création en 2004. Pour Oum El Khir, présidente de l'association « Ness » de Timimoune, la prise en charge des enfants réfugiés nécessite une formation spécifique pour une meilleure couverture. Il est impératif, selon elle, de former des spécialistes dans le domaine de la solidarité nationale pour répondre aux attentes de ces enfants. Azil Belkhadmi, président de l'association « Besmat El Atfal » de la wilaya de Tiaret, a regretté l'absence de représentants du ministère de la Justice et ceux du ministère des Affaires religieuses et des Wakfs aux cinq ateliers. « La protection de l'enfant et de ses droits est l'affaire de tous », fait-il remarquer. Il a appelé les services de sécurité à organiser des sessions de formation au profit des associations sur le phénomène du kidnapping, sur la façon de gérer la situation et comment intervenir dans le cadre du programme « Alerte ».