El Amel dont la parution fut plusieurs fois interrompue a été lancée en 1969 par le grand homme de lettres, Malek Haddad, alors directeur de la culture au ministère de l'Information. Il s'agit, explique le ministre, d'une publication qui a pour principal but de mettre en avant la nouvelle génération de créateurs. « La revue a pour rôle de promouvoir les jeunes et prometteurs talents œuvrant dans plusieurs domaines de la chose culturelle », a-t-il affirmé. L'une des nouveautés de ce magazine édité par le ministère de la Culture est de toucher à l'ensemble des genres culturels (cinéma, littérature, théâtre, arts plastiques, musique...). Il ne se cantonnera plus, comme dans le passé, dans la littérature. « Ce choix obéit aux mutations enregistrées » sur la scène culturelle ainsi qu'au regain des activités », a expliqué Mihoubi. La publication proposera, entre autres, des enquêtes, des interviews, des portraits, des débats sur tout ce qui touche, de près ou de loin, au monde de la culture. D'autres revues relancées Une équipe rédactionnelle, patronnée par le poète-scénariste et directeur du musée Etienne-Dinet de Bou Saâda, a été chargée de la gestion du magazine avec pour mot d'ordre : offrir aux lecteurs un produit novateur et de qualité. Concernant la commercialisation du périodique dont l'édition a été confiée à l'Enag, le ministre a assuré que le premier numéro, dans un premier temps, sera gratuit et principalement destiné aux structures sous tutelle et aux universités. « Nous sommes en train de réfléchir pour commercialiser le produit et chercher éventuellement une société pour s'occuper de cette tâche », a-t-il ajouté. Mihoubi a également annoncé le retour prochain de l'ancienne revue El Thakafa dans une nouvelle conception. Contrairement à El Amel, elle aura une triple dimension, algérienne, régionale et mondiale. Elle portera sur les grands dossiers culturels de l'heure. « El Amel et El Thakafa apporteront, à coup sûr, une plus-value ainsi qu'une nouvelle vision dans le champ culturel et médiatique », a-t-il assuré. Jamais deux sans trois, voire sans quatre. Et le ministre d'annoncer la relance de la revue de l'Enag, Thakafat. L'Office national de la culture et de l'information (Onci) a été également chargé de mettre au point un magazine spécialement dédié aux arts du spectacle (musique, chorégraphie, opéra...). « Nous visons, à travers cette démarche, pallier le manque terrible en la matière qui prévaut sur la scène médiatique », a-t-il annoncé en réitérant sa confiance aux jeunes compétences. Par ailleurs, Mihoubi a évoqué le nouveau projet de son département « Qacida Clip », lancé le 1er novembre dernier. Il s'agit d'un concours étalé sur quatre mois et qui a pour principale mission de transformer la production poétique des jeunes talents en projections audiovisuelles. Il a également indiqué que son département travaille sur le projet de « Film Mobile » qui donnera la chance aux jeunes passionnés du cinéma de produire des films de une à trois minutes. Le projet a été confié à l'Agence algérienne pour le rayonnement culturel (Aarc), en collaboration avec Prod Castel de Youcef Baâlouche. Le ministre a, enfin, rendu un vibrant hommage au penseur et anthropologue Malek Chebel, décédé samedi dernier, avec qui, a-t-il révélé, le ministère de la Culture travaillait pour quelques projets. « C'était un penseur d'envergure mondiale qui prônait une approche très courageuse de l'Islam et de la pensée en général. L'Algérie a ainsi perdu un de ses savants », a-t-il conclu.