Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf, était, hier, à Constantine pour présider la cérémonie d'ouverture de la Journée mondiale de la lutte contre le diabète. Placée sous le thème « Gardons un œil sur le diabète », la journée d'étude, organisée à l'Université des sciences islamiques Emir-Abdelkader, a réuni de nombreux spécialistes de cette maladie qui touche entre 9 et 12% de la population algérienne. Dans son allocution inaugurale, Boudiaf a affirmé que le diabète représente aujourd'hui « un véritable problème de santé publique, un lourd fardeau social et économique pour l'avenir », tout en indiquant que l'Algérie s'est engagée « à mettre en œuvre de façon résolue la Déclaration de l'Assemblée générale des Nations unies sur la prévention et le contrôle des maladies non transmissibles de septembre 2011 ». En suivant les recommandations de l'OMS, l'Algérie poursuit ses efforts et a opté pour la lutte intégrée contre les facteurs de risque avec l'élaboration d'un plan national stratégique multisectoriel, ainsi que la mise en place d'un comité national composé de représentants de 14 départements ministériels, de 6 associations nationales et d'experts nationaux dans le domaine. Selon Boudiaf, la stratégie du ministère de la Santé dans la lutte contre le diabète et d'une manière générale contre les maladies non transmissibles s'appuie sur plusieurs axes. Il en citera quatre : la formation visant principalement les intervenants dans les structures de proximité avec plus de 3.000 médecins généralistes formés en 2016 dont 360 ont reçu une formation sur l'approche intégrée des maladies non transmissibles ; l'élaboration d'un guide de bonnes pratiques en diabétologie destiné aux praticiens ; la mise en place du registre du diabète de l'enfant afin de mieux appréhender cette maladie chezcette tranche vulnérable de la population, ou encore favoriser et généraliser les opérations de dépistage sur tout le territoire national, comme c'est le cas avec l'organisation de villages du diabète présents dans 19 wilayas, a-t-il déclaré à l'assistance. A la fin de son discours, Abdelmalek Boudiaf a appelé les participants à « accorder un intérêt particulier à cette action de proximité qui permet non seulement de dépister le diabète, mais également d'autres complications, d'offrir des conseils diététiques, d'initier le soutien psychologique et d'intégrer le patient dépisté dans le circuit de soins et de suivi ».