Une expansion qui apporte son lot de problèmes que les riverains ne cessent de déplorer : délinquance, chiens errants, chantiers ouverts toute l'année, déchets et gravats jetés dans la nature, insalubrité, constructions ou extensions illicites, commerce informel... Bref, le cadre de vie ne cesse de se détériorer au grand désappointement des habitants. Les autorités locales se manifestent de temps à autre, en lançant des campagnes de nettoya-ge des cités comme cela a été le cas en septembre dernier, mais cela reste insuffisant aux yeux des riverains. « Nous avons des problèmes d'insalubrité et la présence de chiens errants, surtout la nuit, mais ce qui est urgent, c'est que les autorités compétentes prennent les mesures qu'il faut pour sanctionner les propriétaires de villas ou de commerces. Les premiers déversent des tonnes de sable, de ciment ou de gravier sur la voie publique ou les trottoirs pendant des semaines, sans qu'ils soient inquiétés, tandis que les commerçants, notamment ceux de la cité Sonatiba, squattent illégalement plus de la moitié du trottoir, ce qui constitue une atteinte grave au code d'urbanisme et à la sécurité des habitants », regrette un locataire de la cité Sonatiba, impuissant face à l'expansion illicite des commerçants dans son quartier. Il faut dire que ce cas - assez flagrant et particulier à Constantine - de commerçants qui disposent de leurs magasins et s'approprient illégalement la moitié du trottoir, sur plus de deux mètres de long, a fait l'objet de plusieurs plaintes déposées par les riverains. L'APC de Constantine, qui, selon nos informations, devait engager des procédures de sanctions, s'est rétractée au vu de l'ampleur du phénomène, car pratiquement, tous les commerçants, soit une cinquantaine, sont concernés. « Ce ne sont pas seulement des cafés qui installent des tables et des chai-ses, mais on parle de pharmacies, de boucheries ou de quincailleries qui ont fait des extensions sur le trottoir, avec des constructions en dur », ajoute notre interlocuteur. Le cauchemar des embouteillages Autre préoccupation majeure des habitats de Zouaghi : les embouteillages. En effet, de part sa position géographique, à mi-chemin entre la nouvelle ville Ali-Mendjeli et Constantine, et abritant l'aéroport international Mohamed-Boudiaf, des milliers d'automobilistes empruntent chaque jour Zoua-ghi par où passe la RN-79 qui relie Constantine à Batna et Oum El Bouaghi, et à l'autoroute Est-Ouest. Les embouteillages sont devenus un cauchemar pour les habitants et les automobilistes, surtout après la fermeture du rond-point de la cité Belhadj, sur décision de la wilaya et que les habitants regrettent puisqu'ils sont obligés de faire un long détour jusqu'à l'aéroport pour rejoindre la cité Zouaghi. « Nous demandons au nouveau wali de revoir le plan de circulation devenu infernal. C'est anormal qu'une route express qui dispose d'une trémie et d'un rond-point, soit encombrée à longueur d'année. La circulation routière en est devenue pénible depuis l'apparition des arrêts de bus, tout au long de la voie express au niveau de la station du tramway, mais c'est surtout depuis que les autorités ont entrepris une déviation pour permettre aux voitures venant de Ali-Mendjeli de contourner le cimetière, sans tenir compte du flux des automobilistes, venant au sens inverse et qui s'engagent pour faire le rond-point afin de rallier Zouaghi. La solution des autorités a été radicale. Il a été décidé la fermeture du rond-point. Ça nous pénalise énormément surtout aux heures de pointe où des bouchons se forment systématiquement », regrette-t-il.