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Les extensions du métro vers la place des Martyrs et Aïn Naâdja livrées fin 2017 Le ministre des Travaux publics et des Transports au forum d'El Moudjahid
Les deux lignes de métro d'Alger qui desserviront les deux destinations place des Martyrs et Aïn Naâdja seront mises en service à la fin de l'année 2017. C'est le ministre des Travaux publics et des Transports, Boudjemaâ Talaï, qui a avancé cette échéance, hier, au forum économique d'El Moudjahid. Il a indiqué que la station de la place des Martyrs sera livrée en même temps que le musée qui y est érigé. Pour ce qui est de la ligne reliant la station d'El Harrach à Dar El-Beïda précisément au nouvel aéroport, elle sera opérationnelle en 2020. Soit deux ans après l'ouverture du nouvel aéroport prévue vers la fin 2018, a fait savoir le ministre, précisant que cette structure sera également connectée à une voie ferrée. Il est même envisagé de mettre en place une nouvelle ligne de transport urbain Tafourah-aéroport en passant par les Sablettes. « Au moment opportun, nous donnerons des précisions sur ce projet », a-t-il dit, tout en assurant que la réalisation des projets se poursuit normalement. Idem pour les projets structurants. Pour les autres, le ministre a fait savoir que leur financement sera assuré dans le cadre d'un partenariat public-privé (PPP), citant, à titre d'exemple, le projet de réalisation du tramway d'Annaba, gelé au même titre que celui de Bejaïa. Le premier responsable du secteur a fait part d'une nouvelle organisation du transport des passagers, soulignant que là où le métro et le tramway sont implantés, le transport urbain par autobus sera supprimé, et pour atténuer le problème des embouteillages. Talaï ajoutera qu'un plan de circulation est établi pour Alger, qui plan prévoit, dans le sillage de l'extension de la ligne du métro, la réorganisation des lignes de transport et la réalisation de parkings à étages. Pour ce qui est de l'augmentation de la tarification, le ministre a fait savoir que pour le moment, aucune décision n'a été prise dans ce sens, précisant que la loi de finances pour 2017 n'est pas encore adoptée par le Conseil de la nation. « Une fois la loi adoptée, nous nous réunirons avec le syndicat des transports pour traiter cette question », a-t-il dit. Il fera savoir que le secteur du transport urbain regroupe 70.000 opérateurs et 110.000 moyens de transport, dont la majorité est dans une situation lamentable, a-t-il déploré. Le parc automobile a atteint les 8,3 millions véhicules. 59% du parc a une moyenne d'âge de 10 ans, alors que 37% ont 20 ans de circulation. Et la plupart roule au mazout. Une des causes de la pollution, a-t-il déploré. Le contrôle technique ne sera en aucun cas remis en cause, a-t-il dit. Plutôt, il sera renforcé avec une tarification revue à la hausse. Il a fait savoir que le projet de loi relatif à l'organisation, la sécurité et la police de la circulation routière qui sera examiné, aujourd'hui, au niveau de l'APN, prévoit des sanctions à l'égard des contrevenants. « Au moment même de l'infraction, des ponctions peuvent être opérées sur le compte bancaire du fautif », a-t-il dit. Des sanctions sont également prévues pour les piétons qui ne respectent pas la réglementation, dont les feux tricolores. Le permis à points sera opérationnel au premier semestre de 2017, a-t-il indiqué. Evoquant l'autoroute Est-Ouest, le ministre a indiqué que le système de péage n'est prévu qu'après 2017. Il fait savoir qu'il ne reste qu'un tronçon de 84 km pour finaliser tout le projet. « 16 entreprises algériennes ont été présélectionnées et j'espère que d'ici à 2018, on ne parlera plus de ce projet », a-t-il indiqué. Pour ce qui est du transport de marchandises, le membre du gouvernement a annoncé qu'un plan national de la logistique sera présenté au gouvernement, la semaine prochaine. Ce plan prend en charge les faiblesses mais aussi la question relative aux coûts de la logistique. Evoquant le transport maritime, il a fait savoir que 95% du transport est assuré par des armateurs étrangers. « Le transport de marchandises nous coûte beaucoup d'argent. En 2015, cela s'est chiffré à 3,5 milliards de dollars », a-t-il dit, indiquant que le pavillon national sera renforcé avec de nouvelles acquisitions. Pour le ferroviaire, des efforts doivent être fournis pour développer le maillage du réseau. 6 nouvelles lignes aériennes vers l'Afrique En plus des 7 lignes aériennes ordinaires desservant certains pays africains, 6 nouvelles dessertes seront ouvertes à l'horizon 2018 dont celle d'Addis-Abeba, capitale de l'Ethiopie. Talaï a même proposé d'aller vers un « open sky » Afrique. Il est même envisagé de renforcer le transit au niveau d'Alger avec l'ouverture d'un hôtel 5 étoiles implanté au niveau du nouvel aéroport. Le fret aérien sera également renforcé, a-t-il dit. Pour ce qui est de l'ouverture du ciel au privé, le ministre a indiqué que cette question n'est pas à l'ordre du jour. Concernant la grève observée par les pilotes d'Air Algérie, il s'agit d'une perturbation, selon lui. Il a souligné que le système de rémunération devrait être revu en prenant en compte le temps de vol. « Il y a une pléthore d'effectifs au niveau d'Air Algérie. Il y a 9.000 employés pour une flotte de 59 appareils. Malgré cela, il n'y aura pas de compression d'effectif », a-t-il dit soutenant que le dialogue se poursuit avec le syndicat. Enfin, concernant le cratère de Ben Aknoun provoqué par un glissement de terrain, « les travaux se poursuivent », fera-t-il savoir.