Photo : Slimene S.A. La désormais traditionnelle marche de la Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD, tendance fpartis politiques), qui devait relier, hier, la place de la Concorde à la place des Martyrs, a été de nouveau empêchée. Une trentaine de personnes environ, partisanes de ladite branche de Coordination, ont tenté d'entamer leur action à partir de la place du 1er-Mai, mais l'attroupement a été rapidement dispersé par le dispositif sécuritaire déployé sur les lieux. Celui-ci, moins présent par rapport aux dernières manifestations, n'a pas eu de peine, cette fois-ci, pour empêcher la marche et maintenir l'ordre.Le président du RCD n'a pas pris part à cette marche qui n'a pas été, rappelons-le, autorisée par l'administration. Cependant, des députés et autres militants de ce parti ont été présents parmi les groupuscules de personnes rassemblées. Des sympathisants du Mouvement démocratique et social (MDS), du Parti pour la laïcité et la démocratie (PLD), tous membres de la CNCD, ont été également visibles à la place de la Concorde. Omniprésent au rendez-vous, le vieux militant des droits de l'homme en Algérie et un des leaders des marches précédentes, Me Ali Yahia Abdennour, a rejoint les manifestants. Dans une déclaration aux représentants des médias, moins présents eux aussi, ce militant des droits de l'Homme insiste qu'«en dépit de la faible mobilisation des citoyens et l'empêchement par la police, la coordination reste déterminée à marcher tous les samedis jusqu'à satisfaction de sa revendication principale qui est le changement de système politique en Algérie et l'instauration d'un Etat de droit». L'atmosphère est similaire aux précédentes : les habituels slogans hostiles à l'Etat ont été brandis par les manifestants présents et de l'autre côté de la place, un groupe de personnes, manifestement contre l'organisation de la marche, ont été au rendez-vous. Des barrières métalliques disposées sur les trottoirs empêchaient tout rassemblement tandis que les forces de l'ordre facilitaient la circulation automobile en repoussant les manifestants. M. Abed, représentant de l'association des victimes de Khalifa Banque, déplore l'énième empêchement de la marche. Les services de la wilaya d'Alger ont affirmé l'interdiction d'organiser toute marche à Alger sous motif du maintien de l'ordre public. L'administration de la wilaya propose, en revanche, des salles pour l'organisation des meetings populaires. Notons que la CNCD tiendra une réunion, ce matin, au siège du RCD à Alger, pour dresser le bilan de la manifestation d'hier et débattre éventuellement des actions à venir.