Le mouvement de grève des étudiants de l'université des sciences et de la technologie Houari Boumediène (Bab Ezzouar), n'a pas faibli bien que bon nombre d'entre eux ont rejoint les bancs des amphithéâtres. Cette reprise est en fait motivée par la crainte d'une année blanche. «Nous soutiendrons nos représentants au sein de la coordination nationale autonomes des étudiants et la plateforme commune de revendications mais je suppose qu'on peut continuer à revendiquer nos droits sans cette grève illimitée qui risque de nous faire perdre une année», craint cet étudiant en 2e année génie civil. Souci partagé par Hichem étudiant en 1re année math-informatique. «Nos objectifs sont clairs; nous voulons une formation universitaire de qualité et crédible qui nous ouvrira les portes de l'emploi»,dit-il. D'autres étudiants inscrits en LMD (Licence-master-doctorat) déplorent l'inexistence du tuteur. Une disposition propre à ce nouveau système qui permettrait à l'enseignant de suivre l'étudiant tout le long du cursus, de l'orienter dans le choix des thèmes de recherche et de l'encadrer. «Cette mesure reste inappliquée, en plus les laboratoires de recherche font cruellement défaut», explique ce groupe d'étudiants. En attendant, des élections ont eu lieu à l'USTHB pour l'élection des représentants des étudiants au comité scientifique du département. Le conseil scientifique de l'université élargi aux comités de rédaction des facultés se réunira demain 20 mars afin de proposer des suggestions relatives aux passerelles qui doivent exister entre les études dans le système classique et celles du LMD. Ces propositions transmises au rectorat seront débattues lors de la Conférence nationale du 27 mars.