Photo : Mahdi I. Les étudiants en deuxième année LMD (Licence-Master-Doctorat) des différentes facultés de l'Université des sciences et de la technologie Houari Boumediène (Bab Ezzouar) USTHB continuent leur mouvement de grève entamé depuis le 5 janvier, même si un petit nombre a repris les cours. «Nous n'avons pas reçu les assurances données aux étudiants de troisième année LMD. Eux sont sûrs de pouvoir poursuivre le master alors que pour nous rien n'a été formulé dans ce sens», souligne un étudiant en première année Math informatique (MI). Pour un autre étudiant inscrit en deuxième année génie mécanique, «ce débrayage est important pour assurer la continuité de nos études. On craint que la satisfaction de nos revendications reste au stade de simples promesses». Même détermination chez les étudiants en première année de l'Ecole préparatoire sciences et technique d'Alger (EPSTA) qui poursuivent leur mouvement de boycott des cours. Leur acharnement est à la hauteur de leur «déception». En effet, le ministère de lEnseignement supérieur et de la Recherche scientifique avait décidé de l'ouverture d'écoles préparatoires pour l'année 2009-2010 où seraient admises les promotions de bacheliers ayant obtenu une note égale ou supérieure à 15/20. Ces écoles ont même été labellisées «Pôles d'excellence». Toutefois, les étudiants inscrits poursuivent leurs études dans des locaux, qualifiés de «fortunes» par les élèves, situés au lycée Emir Abdelkader. D'autres griefs sont portés par les étudiants dont certains ont abandonné le cursus pour s'inscrire l'an prochain dans une université. Parmi eux, le nombre insuffisant de professeurs qualifiés notamment dans les matières essentielles et l'absence de travaux pratiques «complément parallèle indispensable aux cours magistraux». Cette carence serait due à l'inexistence de l'agencement et de l'équipement des salles. «Celles-ci sont d'ailleurs inadéquates pour recevoir le matériel ad hoc», dira un collectif d'étudiants. Ce même collectif s'élève contre l'absence de l'administration et l'implantation de l'EPSTA «dans un environnement non propice à des travaux intellectuels».