Les 170 familles occupant des caves à la cité 5-Juillet (Bab Ezzouar), principalement celles des zones 6 et 3, attendent leur relogement. Les services de la wilaya d'Alger ont déjà procédé au relogement des occupants des caves des zones 1, 2, 4 et 5 au mois de mai 2015, et promis de poursuivre l'opération pour les deux zones restantes, au plus tard dans un mois. Depuis cette date et en dépit de la programmation des phases 20 et 21 de relogement, aucune des familles concernées n'a pu déménager, faute de proposition. Celles-ci, vivant les affres de la précarité depuis 25 ans, craignent d'être oubliées dans les divers programmes de relogement lancés par les pouvoirs publics. Les familles dont nous avons rencontré quelques représentants mettent en avant le calvaire de l'humidité et les risques d'inondations vécus au quotidien. Et souhaitent par conséquent en être libérées dans les plus brefs délais. Les intéressés parlent de leurs enfants qui ont développé du fait de l'humidité des pathologies comme l'asthme, les allergies et la bronchite. Les différents rapports médicaux attestent de la relation étroite entre les conditions d'habitation et l'apparition de ces maladies, affirment les représentants des ces familles. Approché par nos soins, le vice-président chargé des affaires sociales et de l'industrie artisanale de la commune de Bab Ezzouar, Abdelkader Benchekal, a tenu à affirmer que « le relogement de ces habitants se fera dès que la tutelle (wilaya) programme un relogement qui leur sera destiné. Nous avons terminé avec la partie nous concernant et les services de la wilaya procèdent à la validation des dossiers. Pour l'heure, 50 dossiers ont déjà été validés ». Selon notre interlocuteur, « cette opération consistant à actualiser les dossiers est nécessaire. Car la première phase du relogement date de plus de deux ans. Une période au cours de laquelle des logements AADL et LSP ont été attribués aux personnes occupant les caves, dont le nombre s'élève à 345. 111 ont été relogées ». Pour Benchekal, « il n'y a pas lieu de s'inquiéter. Les pouvoirs publics, ayant déjà procédé au relogement de certains ménages habitant ces lieux, poursuivront leurs efforts pour terminer l'opération. Une habitation décente sera attribuée à chaque famille ». Notre interlocuteur signalera que l'APC attend les instructions de la tutelle. La demande étant accrue, les responsables locaux font face à un amoncellement des dossiers. Lors de notre passage au siège de la commune, coïncidant avec la journée de réception, des dizaines de citoyens ont été reçus par le vice-président chargé des affaires sociales. Plus de 1.700 dossiers sont déjà étudiés et classés pour être transférés à la tutelle. L'ensemble des demandeurs caressent l'espoir de se voir attribuer un logement social, sachant que la commune n'a pas bénéficié de quota depuis 1998.