Le Groupe public de ciment (Gica) est en phase de certification de sa production en ciment pétrolier en prévision du lancement, pour la première fois en Algérie, de la fabrication de ce type de matériau, a indiqué son PDG, Rabah Guessoum, dans un entretien à l'APS. Sous forme d'échantillon, 300 tonnes de ce ciment ont été produites en novembre dernier avant d'être remises à Sonatrach pour opérer des tests. « Cette quantité a été testée sur un puits pétrolier et les résultats sont très satisfaisants. Nous avons reçu des attestations de conformité de laboratoires de recherche étrangers qui travaillent avec Sonatrach », affirme le même responsable. A l'issue de cette phase, ce cimentier public est passé à celle de la certification avant de lancer prochainement sa production régulière au niveau de ses unités de production, sachant que la demande nationale est de 300.000 tonnes/an. Estimant que ce groupe dispose des capacités pour répondre à toute la demande nationale en ciment pétrolier, Guessoum fait savoir que ce matériau spécifique sera produit par une des lignes de la cimenterie d'Aïn El Kebira (Sétif) pour en fournir à Sonatrach, comme il sera également proposé aux sociétés pétrolières étrangères activant en Algérie. Quant à l'ambition de l'Algérie d'atteindre une autosuffisance en ciment toutes catégories dès 2017, le même responsable considère que c'est un objectif réalisable avec les capacités de production des secteurs public et privé. Concernant Gica, les quantités produites ont augmenté à près de 10,2 millions de tonnes (Mt) à fin octobre 2016, contre 9,8 Mt un an plus tôt, soit une hausse annuelle de 4%. Cependant, le groupe n'a pas réalisé de nouvelles usines en 2016 mais a investi un montant de 88,3 milliards DA pour la réalisation de nouvelles lignes de production dans les usines existantes. Sur l'année 2017, Guessoum table sur une production de 13,2 Mt grâce à la mise en exploitation de la deuxième ligne de production de la cimenterie d'Aïn El Kebira. Interrogé sur les prix de vente du ciment, le même responsable relève que ceux appliqués par Gica sont maintenus au même niveau, et ce, même si sur le marché, certains opérateurs privés ont augmenté les leurs de 20%.