Organisée par le club du cinéma du palais de la culture, cette manifestation de deux jours a été inaugurée par la projection d'un long métrage, « Mémoires de scènes » d'Abderahim Laloui. Cette production de l'Agence algérienne pour le rayonnement culturel, avec le soutien du ministère de la Culture, nous replonge dans la décennie noire. Ce film de 110 minutes, tourné surtout à Sétif, retrace, selon le synopsis, les prémices d'une triste période qu'a vécue l'Algérie dans les années 1990, marquée par la violence. L'histoire du film oscille entre les tartuferies de Molière et la vie quotidienne de cette troupe de théâtre amateur, qui voit disparaître une à une ses libertés. Azzedine et ses amis réussiront-ils à aller au bout de leur rêve ? Après plusieurs mois de préparation et de répétition, le grand jour de la générale arrive... Selon Abdelmadjid Djebbour, président du club du cinéma du palais et responsable de cette manifestation, de nombreux films seront projetés. Il s'agit entre autres d'« une lettre sans adresse » réalisé par un groupe de Tébessa, qui a bénéficié d'une formation dirigée par des réalisateurs de renom, à l'image de Saïd Mehdaoui et Djebbour Abdelmadjid. Les cinéphiles de Tlemcen pourront découvrir d'autres films qui seront à l'affiche. Nous citerons « Le fils de l'Amazigh vivra » de Si El Hachemi Assad, en hommage à l'un des pionniers du Mouvement national et militant de la cause berbère, Mohand u Idir Aït Amrane, ancien secrétaire général du HCA. « Le retour d'Ali » de Bendahmane Djamel, « La poupée » d'Aïssa Bachir Bahriz défileront également sur les écrans. « Le puits » de Bouchachi est aussi très attendu. Cette œuvre qui représentera notre pays aux Oscars du film étranger est programmée, ce soir pour la clôture de cet évènement. Ces journées cinématographiques, placées sous le slogan « Le cinéma source économique » se veulent, selon le directeur technique, Abdelmadjid Djebbour, une occasion pour montrer que le 7e art peut se révéler un créneau rentable. Cette édition est considérée également par les organisateurs comme un carrefour culturel. Des rencontres et des débats entre les jeunes désirant conquérir le monde du cinéma seront au menu. En marge de la manifestation, les organisateurs prévoient des ateliers et des débats, après chaque projection. « Pour nous, c'est une occasion qui permettra à nombre de cinéastes d'émerger », a confié Djebbour.